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Bilan de la BCE

Perte de la BCE pour l’exercice

En 2024, la taille du bilan de la BCE s’est réduite de 32,6 milliards d’euros, principalement en raison du recul des titres détenus à des fins de politique monétaire, les réinvestissements des remboursements du principal des titres arrivant à échéance dans le cadre du programme d’achats d’actifs (asset purchase programme, APP) ayant cessé depuis juillet 2023 et les remboursements dans le cadre du programme d’achats d’urgence face à la pandémie (pandemic emergency purchase programme, PEPP) n’ayant été que partiellement réinvestis au second semestre 2024.

Cette perte s’explique de nouveau par les charges d’intérêts significatives au titre des engagements TARGET nets et est comparable à celle de 7 886 millions d’euros enregistrée en 2023 avant le transfert depuis les provisions pour risques. Étant donné que la provision pour risques financiers a été totalement reprise en 2023, ce qui a ramené la perte pour cette année-là à 1 266 millions d’euros, aucune perte n’a pu être couverte par cette provision en 2024.

La perte de 2024 restera, comme celle enregistrée l’année précédente, au bilan de la BCE pour compensation par les bénéfices futurs.

Bilan de la BCE

Bénéfice/(perte) de la BCE pour l’exercice

(en milliards d’euros)

(en millions d’euros)

1 Rapport de gestion

1.1 Objet du rapport de gestion de la BCE

Le rapport de gestion fait partie intégrante des comptes annuels de la BCE et fournit au lecteur des informations contextuelles relatives aux états financiers[1],[2]. Étant donné que la BCE conduit ses activités et ses opérations à l’appui de ses objectifs, il convient d’examiner sa situation financière et son résultat financier à l’aune des mesures prises.

À cette fin, le rapport de gestion présente les principales missions et activités de la BCE ainsi que leur incidence sur ses états financiers. Il analyse en outre les principaux développements du bilan et du compte de résultat au cours de l’exercice et inclut des informations sur les fonds propres nets de la BCE. Il décrit enfin, d’une part, l’environnement de risque dans lequel la BCE opère, à travers des informations sur les risques spécifiques auxquels la BCE fait face, et, d’autre part, les politiques de gestion des risques qu’elle a mises en place pour les atténuer.

1.2 Principales missions et activités

La BCE fait partie de l’Eurosystème, qui comprend, outre la BCE, les banques centrales nationales (BCN) des pays de l’Union européenne (UE) dont la monnaie est l’euro[3]. L’objectif principal de l’Eurosystème est le maintien de la stabilité des prix. La BCE accomplit ses missions telles que décrites dans le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne[4] et dans les statuts du Système européen de banques centrales et de la Banque centrale européenne (statuts du SEBC)[5] (cf. figure 1). La BCE exerce ses activités dans le but de remplir son mandat et non de faire des bénéfices.

Figure 1

Les principales missions de la BCE

Les opérations de politique monétaire de l’Eurosystème sont comptabilisées dans les états financiers de la BCE et des BCN de la zone euro, conformément au principe de mise en œuvre décentralisée de la politique monétaire de l’Eurosystème. Le tableau 1 ci-dessous fournit une vue d’ensemble des principales opérations et fonctions de la BCE dans la réalisation de son mandat et leur incidence sur les états financiers de la BCE.

Tableau 1

Les principales activités de la BCE et leur incidence sur les états financiers

Mise en œuvre de la politique monétaire

Concours à/engagements envers des établissements de crédit de la zone euro liés aux opérations de politique monétaire

Le cadre opérationnel de politique monétaire de l’Eurosystème consiste en un ensemble d’instruments de politique monétaire. L’Eurosystème effectue des opérations d’open market régulières standard, c’est-à-dire non structurelles, d’apport de liquidité, offre des facilités permanentes et assujettit les établissements de crédit à la constitution de réserves obligatoires[6].

Ces instruments de politique monétaire sont utilisés de manière décentralisée par les BCN, et sont reflétés dans leurs états financiers sous les postes « Concours en euros à des établissements de crédit de la zone euro liés aux opérations de politique monétaire » et « Engagements en euros envers des établissements de crédit de la zone euro liés aux opérations de politique monétaire ». Ils n’ont donc aucune incidence sur les états financiers de la BCE.

Titres détenus à des fins de politique monétaire

Les achats de ces titres ont été conduits par la BCE et les BCN de l’Eurosystème et comptabilisés au bilan dans la rubrique « Titres détenus à des fins de politique monétaire ». Les titres de créance actuellement détenus sont comptabilisés au coût amorti et soumis à dépréciation.

Les coupons courus ainsi que les décotes et primes amorties sont portés au compte de résultat sous la rubrique « Intérêts et produits assimilés » ou « Intérêts et charges assimilées », selon que le montant net est positif ou négatif.

Les éventuelles plus-values et moins-values réalisées figurent au compte de résultat, à la rubrique « Plus-values/(moins-values) réalisées sur opérations financières »

Opérations de prêt de titres

Les titres détenus à des fins de politique monétaire sont mis à disposition à des fins de prêt par l’Eurosystème[7]. Pour la BCE, ces opérations sont effectuées par des établissements spécialisés. Elles sont comptabilisées au bilan sous les rubriques « Autres engagements en euros envers des établissements de crédit de la zone euro » et « Engagements en euros envers des non-résidents de la zone euro » si la garantie est fournie sous forme d’espèces et si ces espèces restent non placées. Dans le cas contraire, les opérations de prêt de titres sont comptabilisées dans les comptes hors bilan.

Les intérêts courus sont portés au compte de résultat de la BCE sous la rubrique « Intérêts et produits assimilés » ou « Intérêts et charges assimilées ».

Apport de liquidité en devises

La BCE agit en tant qu’intermédiaire entre les banques centrales n’appartenant pas à la zone euro et les BCN de la zone euro par le biais d’opérations de swap visant à offrir des financements à court terme en devises aux contreparties de l’Eurosystème[8].

Ces opérations sont comptabilisées au bilan dans les rubriques « Engagements en euros envers des non-résidents de la zone euro » et « Créances liées à TARGET (nettes) » / « Engagements liés à TARGET (nets) » ainsi que dans des comptes hors bilan.

Les intérêts courus sont portés au compte de résultat de la BCE sous la rubrique « Intérêts et produits assimilés » ou « Intérêts et charges assimilées ».

Apport de liquidité en euros aux banques centrales hors zone euro

L’Eurosystème peut fournir des liquidités en euros aux banques centrales n’appartenant pas à la zone euro par le biais d’opérations de swap et de pension en échange de garanties éligibles[9].

Pour la BCE, les opérations de swap sont comptabilisées au bilan dans les rubriques « Créances en devises sur des non-résidents de la zone euro » et « Engagements en euros envers des non-résidents de la zone euro » ou « Créances liées à TARGET (nettes) » / « Engagements liés à TARGET (nets) » ainsi que dans des comptes hors bilan.

Les intérêts courus sont portés au compte de résultat de la BCE sous la rubrique « Intérêts et produits assimilés » ou « Intérêts et charges assimilées ».

Conduite des opérations de change et gestion des réserves de change

Opérations de change et gestion des réserves de change

Les réserves de change de la BCE sont inscrites au bilan, essentiellement dans les rubriques « Avoirs et créances en or », « Créances en devises sur des non-résidents de la zone euro », et « Créances en devises sur des résidents de la zone euro », tandis que les engagements correspondants seraient comptabilisés dans les rubriques « Engagements en devises envers des résidents de la zone euro » et « Engagements en devises envers des non-résidents de la zone euro ». Les opérations de change sont enregistrées dans des comptes hors bilan jusqu’à la date de règlement.

Les coupons courus ainsi que les décotes et primes amorties sont portés au compte de résultat sous la rubrique « Intérêts et produits assimilés » ou « Intérêts et charges assimilées ».

Les moins-values latentes sur les prix et cours de change supérieures aux plus-values latentes enregistrées précédemment sur les mêmes postes ainsi que les plus-values et moins-values réalisées sur la vente de réserves de change sont également portées au compte de résultat, respectivement sous les rubriques « Réductions de valeur sur actifs financiers et positions financières » et « Plus/moins-values réalisées sur opérations financières ». Les plus-values latentes sont enregistrées au bilan dans la rubrique « Comptes de réévaluation ».

Promotion du bon fonctionnement des systèmes de paiement

Systèmes de paiement (TARGET)

Les soldes intra-Eurosystème des BCN de la zone euro vis-à-vis de la BCE constitués lors de l’utilisation de TARGET sont présentés ensemble dans le bilan de la BCE sous la forme d’une position nette unique à l’actif ou au passif et figurent dans la rubrique « Créances liées à TARGET (nettes) » / « Engagements liés à TARGET (nets) »[10]. Les soldes intra-SEBC des BCN hors zone euro vis-à-vis de la BCE, qui découlent de leur participation à TARGET, sont enregistrés au bilan sous la rubrique « Engagements en euros envers des non-résidents de la zone euro ». Les soldes des systèmes exogènes connectés à TARGET par l’intermédiaire de la composante TARGET-BCE sont reportés dans le bilan à la rubrique « Engagements en euros envers d’autres résidents de la zone euro » ou « Engagements en euros envers des non-résidents de la zone euro », selon que l’entité gestionnaire est établie dans ou hors de la zone euro[11]. Les intérêts courus sont portés au compte de résultat sous la rubrique « Intérêts et produits assimilés » ou « Intérêts et charges assimilées ».

Contribution à la sécurité et à la solidité du système bancaire ainsi qu’à la stabilité du système financier

Supervision bancaire – le mécanisme de surveillance unique

Les dépenses annuelles de la BCE relatives à ses missions de surveillance prudentielle sont recouvrées grâce aux redevances prudentielles annuelles perçues auprès des entités supervisées. Les redevances prudentielles sont comptabilisées dans le compte de résultat sous la rubrique « Produits nets/(charges nettes) de commissions ».

Par ailleurs, la BCE est habilitée à imposer des sanctions administratives aux entités soumises à la surveillance prudentielle en cas de non-respect du droit bancaire applicable de l’UE en matière d’exigences prudentielles (y compris les décisions prudentielles de la BCE). Les revenus correspondants sont comptabilisés dans le compte de résultat sous la rubrique « Produits nets/(charges nettes) de commissions ».

Autres

Billets en circulation

La part attribuée à la BCE de la valeur totale des billets en euros en circulation est de 8 %. Elle est adossée à des créances sur les BCN, qui sont portées au bilan sous la rubrique « Créances nettes relatives à la répartition des billets en euros au sein de l’Eurosystème » et qui sont rémunérées au taux utilisé par l’Eurosystème pour conduire ses appels d’offres dans le cadre des opérations principales de refinancement. Les intérêts sont inclus dans le compte de résultat sous la rubrique « Intérêts et produits assimilés ».

Les dépenses liées au transport transfrontière des billets en euros entre imprimeries et BCN pour la livraison des nouvelles coupures, d’une part, et entre BCN lorsqu’il s’agit de compenser les pénuries en faisant appel à des stocks excédentaires, d’autre part, sont supportées de façon centralisée par la BCE. Ces dépenses sont présentées dans le compte de résultat sous la rubrique « Charges de production des billets ».

Portefeuille de fonds propres

Le portefeuille de fonds propres de la BCE est présenté au bilan, principalement sous la rubrique « Autres actifs financiers ».

Les coupons courus ainsi que les décotes et primes amorties sont portés au compte de résultat sous la rubrique « Intérêts et produits assimilés » ou « Intérêts et charges assimilées ».

Les moins-values latentes sur les prix supérieures aux plus-values latentes enregistrées précédemment sur les mêmes postes ainsi que les plus-values et moins-values réalisées sur la vente de titres sont également portées au compte de résultat, respectivement sous les rubriques « Réductions de valeur sur actifs financiers et positions financières » et « Plus-values/(moins-values) réalisées sur opérations financières ». Les plus-values latentes sont enregistrées au bilan dans la rubrique « Comptes de réévaluation ».

1.3 Évolutions financières

1.3.1 Bilan

Le bilan de la BCE s’est élargi entre 2020 et 2022, en raison principalement des achats fermes de titres réalisés par la BCE dans le cadre de la mise en œuvre de la politique monétaire de l’Eurosystème (cf. graphique 1). Les facteurs principaux de l’expansion considérable en 2020 et 2021 étaient les achats nets de titres dans le cadre de l’APP et le lancement du PEPP en mars 2020[12]. Les achats nets de titres dans le cadre du PEPP et de l’APP ont été interrompus, respectivement, à la fin mars 2022 et le 1er juillet 2022, entraînant une hausse plus modérée du bilan de la BCE en 2022. En 2023, la taille du bilan de la BCE a commencé à se réduire du fait essentiellement de la diminution graduelle des avoirs au titre de l’APP, résultant du réinvestissement seulement partiel des remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance entre mars et juin 2023, et de l’arrêt complet de ces réinvestissements à partir de juillet 2023.

32,6 milliards d’euros
Diminution de la taille du bilan de la BCE

En 2024, la taille du bilan de la BCE s’est de nouveau réduite, de 32,6 milliards d’euros à 640,6 milliards d’euros, principalement en raison des remboursements de titres détenus dans le cadre de l’APP et du PEPP. Ces remboursements se sont traduits par une baisse des titres détenus à des fins de politique monétaire, alors que leur règlement en espèces à travers les comptes TARGET a entraîné un recul correspondant des engagements intra-Eurosystème, qui a été partiellement contrebalancé par l’augmentation de la contre-valeur en euros des avoirs de réserve de change de la BCE.

Graphique 1

Principales composantes du bilan de la BCE

(en milliards d’euros)

Source : BCE.
Note : Aux fins de l’élaboration des comptes annuels de la BCE, les fonds propres nets de la BCE sont composés de son capital libéré, de tout montant détenu dans la provision pour risques financiers et le fonds de réserve générale, des comptes de réévaluation (à l’exclusion du compte de réévaluation relatif aux avantages postérieurs à l’emploi), de toutes les pertes éventuellement accumulées au cours des années précédentes et de tout bénéfice/toute perte de l’exercice.
Pour plus d’informations sur les ajustements des chiffres pour 2023, cf. « Modifications de la présentation dans les états financiers » à la section 2.3 « Règles et méthodes comptables » des états financiers de la BCE.

59 %
Part des titres détenus à des fins de politique monétaire dans le total des actifs

Les titres libellés en euros détenus à des fins de politique monétaire représentaient 59 % du total des actifs de la BCE à la fin de 2024. Cette rubrique du bilan de la BCE comprend les titres acquis en vertu du programme pour les marchés de titres (Securities Markets Programme, SMP), du troisième programme d’achats d’obligations sécurisées (Third Covered Bond Purchase Programme, CBPP3), du programme d’achats de titres adossés à des actifs (asset-backed securities purchase programme, ABSPP), du programme d’achats de titres du secteur public (public sector purchase programme, PSPP) et du programme d’achats d’urgence face à la pandémie (pandemic emergency purchase programme, PEPP). Les titres acquis dans le cadre de ces programmes sont valorisés au coût amorti et soumis à dépréciation.

48,6 milliards d’euros
Baisse des titres détenus à des fins de politique monétaire

Sur la base des décisions correspondantes du Conseil des gouverneurs, l’Eurosystème ne réinvestit plus, depuis juillet 2023, les remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance dans le cadre de l’APP. L’Eurosystème a par ailleurs poursuivi les réinvestissements des remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance dans le cadre du PEPP intégralement au premier semestre 2024 et en partie au second semestre, réduisant ainsi le portefeuille PEPP au niveau de l’Eurosystème de 7,5 milliards d’euros par mois en moyenne sur cette période. Les réinvestissements dans le cadre du PEPP ont été interrompus fin 2024. À la suite de ces décisions, le portefeuille de titres détenus par la BCE à des fins de politique monétaire a diminué de 48,6 milliards d’euros pour s’établir à 376,8 milliards (graphique 2). L’APP a enregistré une baisse de 41,6 milliards d’euros à 220,1 milliards d’euros, les avoirs du PSPP, de l’ABSPP et du CBPP3 dans le cadre de l’APP se contractant de 32,2 milliards, 6,3 milliards et 3,1 milliards, respectivement. Le portefeuille PEPP a diminué de 6,8 milliards d’euros pour atteindre 156,3 milliards d’euros.

Graphique 2

Titres détenus à des fins de politique monétaire

(en milliards d’euros)

Source : BCE.

Les titres détenus par la BCE dans le cadre de l’APP et du PEPP fin 2024 présentaient un profil d’échéances diversifié (cf. graphique 3)[13].

Graphique 3

Profil des échéances des titres détenus dans le cadre de l’APP et du PEPP

Source : BCE.
Note : Pour les titres adossés à des actifs, le profil des échéances est déterminé à partir de la durée de vie moyenne pondérée des titres plutôt que de la date d’échéance légale.

En 2024, la contre-valeur en euros totale des avoirs de réserve de change de la BCE, qui se composent d’or, de droits de tirage spéciaux, de dollars des États-Unis, de yens japonais et de renminbis chinois, a augmenté de 15,4 milliards d’euros, à 103,1 milliards d’euros.

10,5 milliards d’euros
Augmentation de la valeur des avoirs en or de la BCE due à la hausse du prix de marché de l’or, exprimé en euros

La contre-valeur en euros des avoirs en or de la BCE a augmenté de 10,5 milliards d’euros, à 40,9 milliards d’euros, en 2024 (cf. graphique 4), essentiellement en raison du renchérissement du prix de marché de l’or, exprimé en euros. Cette progression a aussi entraîné un accroissement, du même montant, des comptes de réévaluation de l’or de la BCE (cf. section 1.3.2 « Fonds propres nets »).

Graphique 4

Avoirs en or et prix de l’or

(échelle de gauche : en milliards d’euros ; échelle de droite : en euros par once d’or fin)

Source : BCE.
Note : La rubrique « Comptes de réévaluation de l’or » ne comprend pas les contributions des banques centrales des États membres ayant adhéré à la zone euro après le 1er janvier 1999 aux comptes de réévaluation agrégés de l’or de la BCE à la date précédent leur entrée dans l’Eurosystème.

4,7 milliards d’euros
Augmentation des avoirs en devises de la BCE

Exprimés en euros, les avoirs en devises de la BCE libellés en dollars, en yens et en renminbis ont progressé de 4,7 milliards d’euros, à 60,0 milliards d’euros (cf. graphique 5), principalement sous l’effet de l’appréciation du dollar vis-à-vis de l’euro et du réinvestissement des revenus perçus durant l’année, essentiellement au titre du portefeuille en dollars[14]. L’appréciation du dollar vis-à-vis de l’euro s’est également reflétée dans la hausse des soldes des comptes de réévaluation de la BCE (cf. section 1.3.2 « Fonds propres nets »).

Graphique 5

Avoirs en devises

(en milliards d’euros)

Source : BCE.

Avec 83 % des avoirs de change totaux de la BCE fin 2024, le dollar des États-Unis en est la principale composante.

La BCE gère le placement de ses avoirs en devises selon une approche en trois étapes. Les gestionnaires des risques de la BCE déterminent tout d’abord un portefeuille stratégique de référence, qui est approuvé par le Conseil des gouverneurs. Les gestionnaires de portefeuille de la BCE définissent ensuite le portefeuille tactique de référence, qui est approuvé par le directoire. Enfin, les opérations de placement sont menées au jour le jour, de façon décentralisée, par les BCN.

Les avoirs en devises de la BCE sont principalement placés en titres et en dépôts sur le marché monétaire ou sont détenus sur des comptes courants (cf. graphique 6). Les titres compris dans ce portefeuille sont valorisés aux prix du marché en fin d’exercice.

Graphique 6

Composition des placements en devises

(en milliards d’euros)

Source : BCE.

64 %
Titres libellés en devises dont l’échéance est inférieure à un an

Les avoirs en devises de la BCE visant à financer d’éventuelles interventions sur le marché des changes, ils sont gérés en fonction de trois objectifs : liquidité, sécurité et rendement (par ordre de priorité). C’est la raison pour laquelle ce portefeuille comprend essentiellement des titres assortis d’échéances courtes (cf. graphique 7).

Graphique 7

Profil des échéances des titres libellés en devises

Source : BCE.

La valeur du portefeuille de fonds propres a augmenté de 0,6 milliard d’euros, à 22,7 milliards d’euros (cf. graphique 8), principalement sous l’effet du réinvestissement du produit d’intérêts tiré de ce portefeuille.

Ce portefeuille se compose principalement de titres libellés en euros valorisés aux prix du marché en fin d’exercice. En 2024, les titres de créance des administrations publiques ont représenté 78 % de l’ensemble du portefeuille.

28 %
Part des investissements durables et responsables dans le portefeuille de fonds propres de la BCE

La part des investissements verts dans le portefeuille de fonds propres a poursuivi sa hausse, passant de 20 % fin 2023 à 28 % fin 2024. La BCE prévoit de continuer à accroître cette part au cours des prochaines années[15]. En 2021 et 2022, les obligations vertes achetées par la BCE sur les marchés secondaires ont été complétées par des placements dans le fonds d’investissement en obligations vertes libellées en euros destiné aux banques centrales que la Banque des règlements internationaux a lancé en janvier 2021. En octobre 2024, la BCE a commencé à investir une petite partie de ses fonds propres dans des fonds négociés en Bourse (exchange traded funds, ETF) suivant des indices de référence « accord de Paris »[16]. Cette diversification renforce le potentiel de rendement du portefeuille de fonds propres de la BCE et permet d’inscrire encore davantage les investissements dans une trajectoire de décarbonation qui répond aux objectifs de l’accord de Paris et de la loi européenne sur le climat[17].

Graphique 8

Portefeuille de fonds propres de la BCE

(en milliards d’euros)

Source : BCE.

Le portefeuille de fonds propres de la BCE comprend principalement le placement de son capital libéré et les montants réservés dans le fonds de réserve générale et la provision pour risques financiers. Ce portefeuille vise à fournir une source de revenus contribuant à couvrir les charges d’exploitation de la BCE non liées à l’exécution des missions de surveillance prudentielle[18]. Il est investi dans des avoirs libellés en euros, dans la limite imposée par le dispositif de contrôle des risques. Il en résulte une structure d’échéances plus diversifiée (cf. graphique 9) que celle du portefeuille des réserves de change.

Graphique 9

Profil des échéances des titres de fonds propres de la BCE

Source : BCE.

Fin 2024, la valeur totale des billets en euros en circulation émis par l’Eurosystème s’élevait à 1 588,3 milliards d’euros, en hausse de 1,3 % par rapport à fin 2023. La part attribuée à la BCE de la valeur totale des billets en euros en circulation est de 8 %, soit 127,1 milliards d’euros à la fin de l’année. La BCE et les BCN des pays de la zone euro sont habilitées à émettre les billets en euros. En pratique, toutefois, ce sont uniquement les BCN qui émettent les billets en euros et les retirent de la circulation. Par conséquent, la BCE détient des créances intra-Eurosystème vis-à-vis des BCN de la zone euro pour une valeur équivalente à celle des billets en circulation qui lui est attribuée.

Les engagements intra-Eurosystème de la BCE, qui comprennent principalement le solde TARGET net des BCN de la zone euro vis-à-vis de la BCE et les engagements de la BCE au titre des avoirs de réserve transférés à la BCE par les BCN de la zone euro lorsqu’elles ont rejoint l’Eurosystème, se sont repliés de 56,4 milliards d’euros, à 388,7 milliards d’euros en 2024.

56,3 milliards d’euros
Diminution des engagements TARGET nets de la BCE

La variation des engagements intra-Eurosystème s’explique par l’évolution des engagements TARGET nets. Durant la période 2020-2024, les principaux facteurs ayant contribué aux modifications des engagements TARGET nets ont été les achats et remboursements de titres détenus à des fins de politique monétaire, qui sont réglés via des comptes TARGET, ainsi que les changements apportés aux autres engagements en euros envers des résidents et des non-résidents de la zone euro (cf. graphique 10). En 2024, les engagements TARGET nets de la BCE ont diminué de 56,3 milliards d’euros, principalement en raison des entrées de trésorerie résultant des remboursements de titres détenus à des fins de politique monétaire et de l’accroissement des engagements en euros envers des non-résidents de la zone euro.

Graphique 10

Solde TARGET intra-Eurosystème net, engagements en euros envers des résidents et des non-résidents de la zone euro et titres détenus à des fins de politique monétaire

(en milliards d’euros)

Source : BCE.
Note : Pour les besoins de ce graphique, les « Engagements en euros envers des résidents et des non-résidents de la zone euro » regroupent les « Autres engagements en euros envers des établissements de crédit de la zone euro », les « Engagements en euros envers d’autres résidents de la zone euro » et les « Engagements en euros envers des non-résidents de la zone euro ».

En 2024, les autres passifs de la BCE ont progressé de 16,6 milliards d’euros pour s’établir à 74,9 milliards d’euros, principalement en raison d’une augmentation des engagements en euros envers des non-résidents de la zone euro à la suite d’un accroissement des dépôts acceptés par la BCE en sa qualité d’agent fiscal[19].

1.3.2 Fonds propres nets

50,0 milliards d’euros
Fonds propres nets de la BCE

Les fonds propres nets de la BCE sont composés de son capital libéré, de tout montant détenu dans la provision pour risques financiers et le fonds de réserve général, des comptes de réévaluation, de toutes les pertes éventuellement accumulées au cours des années précédentes et de tout bénéfice/toute perte de l’exercice[20],[21].

Fin 2024, les fonds propres nets de la BCE s’élevaient au total à 50,0 milliards d’euros (cf. graphique 11 et tableau 2), soit 5,4 milliards d’euros de plus qu’à fin 2023, en raison de l’augmentation des comptes de réévaluation, principalement liée à la hausse du prix de marché de l’or exprimé en euros en 2024 et à l’appréciation du dollar vis-à-vis de l’euro. L’accroissement des fonds propres nets de la BCE qui en a résulté a été partiellement compensé par a) la perte subie en 2024 et b) la contraction du capital libéré à la suite de l’ajustement quinquennal de la clé de répartition du capital de la BCE, qui est devenu effectif au 1er janvier 2024 et a entraîné une diminution de la pondération des BCN de la zone euro (qui ont entièrement libéré leur souscription au capital).

Graphique 11

Fonds propres nets de la BCE

(en milliards d’euros)

Source : BCE.
Note : Les « Comptes de réévaluation » comprennent les plus-values de réévaluation totales sur les avoirs en or, en devises et en titres et autres instruments, mais excluent le compte de réévaluation relatif aux avantages postérieurs à l’emploi.

Tableau 2

Variations des fonds propres nets de la BCE

(en millions d’euros)

Capital

Comptes de réévaluation

Report à nouveau déficitaire

Perte de l’exercice

Total des fonds propres nets

Solde au 31 décembre 2023

8 948

36 861

-

(1 266)

44 543

Perte reportée

(1 266)

1 266

-

Ajustement quinquennal de la clé de répartition du capital de la BCE

(23)

(23)

Comptes de réévaluation

13 375

- Or

10 476

- Devises

2 976

- Titres et autres instruments

(77)

Perte de l’exercice

(7 944)

(7 944)

Solde au 31 décembre 2024

8 925

50 236

(1 266)

(7 944)

49 951

34 %
Hausse du prix de marché de l’or, exprimé en euros

Les plus-values latentes sur l’or, les devises et les titres et autres instruments dont le prix est soumis à une réévaluation ne sont pas comptabilisées comme des produits dans le compte de résultat, mais enregistrées directement dans des comptes de réévaluation figurant au passif du bilan de la BCE. Les soldes de ces comptes peuvent être utilisés pour absorber les retombées de toute évolution future défavorable des différents prix et/ou taux de change et renforcent donc la capacité de résistance de la BCE face aux risques sous-jacents. En 2024, les comptes de réévaluation pour l’or, les devises et les titres et autres instruments se sont accrus de 13,4 milliards d’euros, à 50,2 milliards d’euros, principalement sous l’effet de la hausse des soldes de réévaluation pour l’or entraînée par l’augmentation du cours de marché de l’or, exprimé en euros. En outre, les soldes de réévaluation pour les devises ont progressé, principalement du fait de l’appréciation du dollar vis-à-vis de l’euro, qui a plus que compensé la diminution des soldes de réévaluation pour le yen due à la dépréciation de ce dernier par rapport à l’euro (cf. graphique 12).

Graphique 12

Principaux taux de change et prix de l’or au cours de la période 2020-2024

(variations en pourcentage par rapport à 2020 ; données de fin d’année)

Source : BCE.

Eu égard à son exposition aux risques financiers (cf. section 1.4.1 « Risques financiers »), la BCE est susceptible de constituer une provision pour risques financiers visant à être utilisée, dans la mesure jugée nécessaire par le Conseil des gouverneurs, pour compenser des pertes découlant de cette exposition. Cette provision se trouvait à zéro au 31 décembre 2024, étant donné qu’elle a été entièrement utilisée en 2023 pour couvrir une partie des pertes subies cette année-là. Le Conseil des gouverneurs pourrait décider, dans le cadre de l’examen annuel du montant de cette provision, de la reconstituer une fois que la BCE aura renoué avec les bénéfices et qu’elle aura compensé le report à nouveau déficitaire des années précédentes.

La perte de la BCE de l’exercice s’est établie à 7,9 milliards d’euros (cf. section 1.3.3 « Compte de résultat »). Comme lors de l’exercice précédent, le Conseil des gouverneurs a décidé de reporter cette perte au bilan de la BCE pour compensation par les bénéfices futurs.

1.3.3 Compte de résultat

Le résultat de la BCE se contracte d’année en année depuis 2020 (cf. graphique 13). En 2021, la baisse a principalement résulté de celle du produit généré sur les réserves de change et les titres détenus à des fins de politique monétaire. En 2022 et 2023, elle a essentiellement été la conséquence de la matérialisation du risque de taux d’intérêt étant donné que la hausse des taux dans la zone euro a entraîné une augmentation immédiate des charges d’intérêts versées par la BCE au titre de ses engagements TARGET nets, rémunérés au taux des opérations principales de refinancement[22]. Pendant ce temps, le produit perçu sur les actifs de la BCE n’a progressé ni dans la même mesure ni au même rythme (cf. section 1.4.1 « Risques financiers »). Cette situation s’est poursuivie en 2024, vu que, malgré les réductions des taux directeurs entamées en juin, les charges d’intérêts versées sur les engagements TARGET nets sont restées, en moyenne, plus élevées que les revenus d’intérêts perçus sur les actifs.

Les bénéfices ou les pertes sont des effets connexes par rapport à l’objectif principal de la BCE de maintien de la stabilité des prix

Les pertes de la BCE en 2023 et 2024, qui ont fait suite à une longue période de bénéfices substantiels, reflètent le rôle de l’Eurosystème et les mesures de politique monétaire qu’il doit nécessairement prendre aux fins de l’accomplissement de sa mission principale de maintien de la stabilité des prix. Elles n’ont pas d’incidence sur sa capacité à conduire une politique monétaire efficace. Jusqu’en 2022, le bilan de la BCE s’était fortement accru essentiellement en raison des achats de titres dans le cadre des programmes d’achats fermes. En ce qui concerne les actifs, la plupart des titres actuellement détenus à des fins de politique monétaire sont assortis d’échéances longues et de coupons fixes et ont été acquis au cours d’une période où les taux d’intérêt étaient très bas ou nuls. Ils continueront de générer des produits d’intérêts relativement faibles, que les variations des taux directeurs de la BCE n’influenceront pas immédiatement. Dans le même temps, le règlement en espèces de ces achats à travers TARGET a entraîné une augmentation des engagements TARGET nets de la BCE, qui sont très sensibles aux modifications des taux d’intérêt directeurs de la BCE.

La matérialisation du risque de taux d’intérêt pourrait encore entraîner des pertes au cours des prochains exercices

Avant de renouer avec les bénéfices, la BCE pourrait encore subir des pertes au cours des prochains exercices, en raison de la matérialisation du risque de taux d’intérêt. Bien que la survenance et l’ampleur des pertes demeurent incertaines et dépendront largement de l’évolution des taux d’intérêt directeurs de la BCE ainsi que de la taille et la composition du bilan de la BCE, elles devraient, si elles se concrétisent, rester inférieures à celles encourues en 2023 et 2024. Par ailleurs, le capital de la BCE et la taille considérable de ses comptes de réévaluation, qui combinaient au total 59,2 milliards d’euros fin 2024 (cf. section 1.3.2 « Fonds propres nets »), soulignent sa solidité financière et, en tout état de cause, la BCE peut opérer efficacement et remplir sa mission principale de maintien de la stabilité des prix, quelles que soient les pertes subies.

Graphique 13

Principales composantes du compte de résultat de la BCE

(en millions d’euros)

Source : BCE.
Note : Les « Autres produits et charges » regroupent les « Produits nets/(charges nettes) de commissions », les « Produits des instruments de capitaux propres et des titres de participation », les « Autres produits » et les « Autres charges ».

7 944 millions d’euros
Perte de la BCE pour 2024

La perte de la BCE pour l’exercice 2024 s’est élevée à 7 944 millions d’euros, un montant comparable à la perte de 7 886 millions d’euros enregistrée en 2023 avant le transfert depuis les provisions pour risques. Cette année-là, la provision pour risques financiers a été entièrement reprise afin de couvrir une partie des pertes subies, portant ainsi la perte pour 2023 à 1 266 millions d’euros. En 2024, la provision s’élevait en revanche à zéro euro. Le principal facteur à l’origine de cette perte demeure le montant significatif des charges nettes d’intérêts (cf. graphique 14).

Graphique 14

Déterminants du résultat de la BCE pour 2023 et 2024

(en millions d’euros)

Source : BCE.

Les charges nettes d’intérêts ont essentiellement résulté des engagements TARGET nets de la BCE

Les charges nettes d’intérêts de la BCE se sont élevées à 6 983 millions d’euros en 2024, contre 7 193 millions d’euros en 2023 (cf. graphique 15). Celles-ci s’expliquent principalement par l’importance des charges d’intérêts résultant des engagements TARGET nets de la BCE, qui ont plus que compensé les produits d’intérêts au titre a) des créances de la BCE relatives à la répartition des billets en euros au sein de l’Eurosystème, b) des titres détenus à des fins de politique monétaire et c) des réserves de change.

Graphique 15

Produits nets/(charges nettes) d’intérêts

(en millions d’euros)

Source : BCE.

Hausse des produits d’intérêts, principalement sur les titres du secteur public détenus dans le cadre du PEPP

Les produits nets d’intérêts tirés des titres détenus à des fins de politique monétaire ont augmenté de 383 millions d’euros, à 3 850 millions d’euros, en 2024 (cf. graphique 16), en raison principalement des produits d’intérêts provenant des actifs détenus dans le cadre du PEPP, qui ont progressé de 606 millions d’euros à 1 206 millions d’euros. Cette hausse est principalement imputable à l’amortissement plus faible des primes pour les titres du secteur public. Les produits nets d’intérêts provenant des titres détenus dans le cadre de l’APP (CBPP3, ABSPP et PSPP) se sont contractés de 199 millions d’euros, à 2 619 millions d’euros. Ce recul s’explique principalement par la baisse de 223 millions d’euros, à 419 millions d’euros, des produits d’intérêts générés dans le cadre de l’ABSPP, à la suite de la forte diminution des avoirs due aux remboursements de ces titres. Les produits d’intérêts sur les titres détenus dans le cadre du PSPP se sont élevés à 2 022 millions d’euros en 2024, soit quasiment le même montant qu’en 2023, vu que ces titres ont été acquis à de faibles rendements et que leur arrivée à échéance n’a donc eu qu’une incidence mineure sur ces produits d’intérêts. Le produit net d’intérêts au titre du SMP est passé de 49 millions à 24 millions d’euros, sous l’effet de la diminution de la taille de ce portefeuille due à l’arrivée à échéance de certains titres.

Graphique 16

Produits nets/(charges nettes) d’intérêts tirés/(tirées) des titres détenus à des fins de politique monétaire

(en millions d’euros)

Source : BCE.

Hausse des produits d’intérêts sur le portefeuille en dollars

Le produit net d’intérêts au titre des réserves de change a progressé de 155 millions d’euros, à 2 537 millions d’euros, principalement du fait d’une hausse des revenus d’intérêts provenant des titres libellés en dollars.

4,1 %
Taux d’intérêt moyen des opérations principales de refinancement en 2024

Le produit d’intérêts au titre de l’attribution de billets en euros à la BCE et les charges d’intérêts issues de la rémunération des créances des BCN au titre des avoirs de réserve transférés se sont accrus de 415 millions d’euros, à 5 232 millions d’euros, et de 114 millions d’euros, à 1 448 millions d’euros, respectivement, en 2024. Ces hausses sont dues à l’augmentation du taux moyen des opérations principales de refinancement, à 4,1 % en 2024 (3,8 % en 2023), qui a été utilisé pour la rémunération de ces soldes. Le Conseil des gouverneurs a commencé à abaisser les taux d’intérêt directeurs de la BCE en juin 2024, portant le taux des opérations principales de refinancement à 3,15 % à la fin de 2024, contre 4,5 % en début d’année.

15 674 millions d’euros
Charges d’intérêts au titre des engagements TARGET nets de la BCE

Les charges nettes d’intérêts au titre des soldes TARGET dus par les/aux BCN se sont accrues de 1 439 millions d’euros, à 15 674 millions d’euros, en 2024. Cette hausse a surtout résulté du relèvement, en 2024, du taux moyen des opérations principales de refinancement, ce dernier ayant aussi été utilisé pour la rémunération des soldes TARGET intra-Eurosystème de la BCE.

Les autres charges nettes d’intérêts ont reculé de 809 millions d’euros pour s’établir à 1 479 millions d’euros en 2024. Ce repli s’explique principalement par la baisse des charges d’intérêts sur les dépôts acceptés par la BCE en sa qualité d’agent fiscal et sur les espèces reçues en garanties d’opérations de prêt de titres, en raison du solde moyen plus faible de ces deux postes en 2024, et par la hausse des intérêts perçus sur le portefeuille de fonds propres, en raison de la progression des rendements dans la zone euro depuis 2022 (cf. graphique 17). Ces évolutions ont été partiellement contrebalancées par l’accroissement des charges d’intérêts sur les soldes des systèmes exogènes de la zone euro, à la suite d’une nouvelle hausse du solde moyen et de l’augmentation du taux de rémunération moyen en 2024.

Graphique 17

Rendements des obligations souveraines à sept ans dans la zone euro

(en pourcentage annuel ; données de fin de mois)

Source : BCE.

Moins-values nettes réalisées imputables principalement aux primes restant dues sur les titres du portefeuille ABSPP remboursés avant l’échéance

Les moins-values nettes réalisées sur les opérations financières se sont repliées de 89 millions d’euros, à 17 millions d’euros, en 2024 (cf. graphique 18). Ces pertes ont principalement résulté des primes restant dues sur les titres détenus dans le cadre de l’ABSPP qui ont été remboursés avant l’échéance. Les moins-values réalisées en euros ont été partiellement contrebalancées par les plus-values réalisées sur les avoirs de réserve, qui ont largement résulté des réductions de valeur de fin d’année sur une série de titres libellés en dollars.

Les plus-values et moins-values réalisées sur les opérations financières en devises, en particulier sur les ventes de titres libellés en dollars et sur les contrats à terme de taux d’intérêt, s’expliquent par les fluctuations des rendements des obligations en dollars et se sont largement compensées en 2024 (cf. graphiques 19 et 20).

Graphique 18

Plus-values/(moins-values) réalisées sur opérations financières

(en millions d’euros)

Source : BCE.

Graphique 19

Plus-values/(moins-values) trimestrielles réalisées sur opérations financières en 2023 et 2024

(en millions d’euros)

Source : BCE.

Graphique 20

Rendements des obligations souveraines à deux ans aux États-Unis, au Japon et en Chine

(en pourcentage annuel ; données de fin de mois)

Source : LSEG.

187 millions d’euros
Réductions de valeur principalement sur des titres libellés en dollars

Les moins-values de réévaluation latentes sont comptabilisées sous forme de réductions de valeur dans le compte de résultat de la BCE à la fin de l’exercice. En 2024, ces réductions de valeur se sont élevées à 269 millions d’euros (cf. graphique 21). Les moins-values latentes, qui se sont élevées à 187 millions d’euros, résultent principalement du recul de la valeur de marché d’un certain nombre de titres détenus dans le portefeuille en dollars des États-Unis. En 2024, des moins-values latentes de change d’un montant de 81 millions d’euros ont aussi été comptabilisées en rapport avec la position en yens japonais de la BCE, à la suite de la dépréciation de cette devise par rapport à l’euro, avec un taux de change qui est tombé au-dessous du coût d’acquisition de la position.

Graphique 21

Réductions de valeur sur actifs financiers et positions financières

(en millions d’euros)

Source : BCE.

Les charges d’exploitation totales de la BCE, y compris les dépréciations et les charges de production des billets, se sont accrues de 198 millions d’euros, à 1 470 millions d’euros (cf. graphique 22). Cette évolution s’explique en grande partie par la hausse des frais de personnel, liée à l’augmentation des coûts des avantages postérieurs à l’emploi à la suite d’une modification des règles régissant les plans de retraite de la BCE en 2024. Les charges administratives ont également grimpé, principalement en raison de l’accroissement des dépenses informatiques dans le cadre de la transformation numérique, mais aussi sous l’effet de l’inflation.

681 millions d’euros
Revenu provenant des redevances de surveillance prudentielle

Les coûts liés à la supervision bancaire sont pleinement couverts par les redevances prélevées auprès des entités soumises à la surveillance prudentielle. Sur la base des dépenses réelles engagées par la BCE pour l’accomplissement de ses missions de supervision bancaire, le revenu provenant des redevances de surveillance prudentielle pour 2024 s’est établi à 681 millions d’euros[23].

Graphique 22

Charges d’exploitation et revenu provenant des redevances de surveillance prudentielle

(en millions d’euros)

Source : BCE.

1.4 Gestion des risques

La gestion des risques est un élément essentiel des activités de la BCE, conduite à travers un processus continu a) de recensement et d’évaluation des risques, b) de révision de la stratégie de gestion et des politiques en matière de risque, c) de mise en œuvre de mesures d’atténuation des risques et d) de suivi et de déclaration des risques, un processus soutenu par des méthodologies, des procédures et des systèmes efficaces.

Figure 2

Cycle de la gestion des risques

Les sections suivantes présentent les risques, leurs sources et les cadres de contrôle applicables.

1.4.1 Risques financiers

Le directoire propose des politiques et des procédures assurant un niveau adéquat de protection contre les risques financiers auxquels la BCE fait face. Le comité de gestion des risques (Risk Management Committee, RMC), qui réunit des experts des banques centrales de l’Eurosystème, contribue au suivi, à la mesure et à la notification des risques financiers liés au bilan de l’Eurosystème et est chargé de la définition et de l’examen des méthodologies et des cadres associés. Le RMC aide ainsi les organes de décision à garantir un niveau de protection approprié de l’Eurosystème.

Les risques financiers résultent des opérations de la BCE et des expositions correspondantes. Les cadres de contrôle et les limites en matière de risque employés par la BCE pour gérer son profil de risque varient en fonction du type d’opération, traduisant les objectifs de politique monétaire ou de placement des différents portefeuilles et les caractéristiques de risque des actifs sous-jacents.

Pour suivre et évaluer les risques, la BCE s’appuie sur plusieurs techniques d’estimation des risques mises au point par ses experts. Ces techniques sont fondées sur un cadre conjoint de simulation du risque de crédit et de marché. Les principaux concepts, techniques et hypothèses de modélisation sous-jacents aux mesures du risque sont inspirés des normes en vigueur dans le secteur et utilisent les données de marché disponibles. Les risques sont généralement quantifiés à travers le déficit attendu (Expected Shortfall, ES), estimé pour un niveau de confiance de 99 %, sur un horizon d’un an[24]. Les risques sont calculés en fonction de deux approches : a) l’approche comptable, dans laquelle les comptes de réévaluation de la BCE sont considérés comme un « tampon » dans le calcul des estimations de risque, conformément aux règles comptables en vigueur et b) l’approche financière, dans laquelle les comptes de réévaluation ne sont pas considérés comme un « tampon » dans le calcul des risques. Pour préserver une vue d’ensemble complète des risques, la BCE calcule aussi d’autres mesures de risque pour différents niveaux de confiance, effectue des analyses de sensibilité et de scénarios de crise et évalue des projections à long terme des expositions et des revenus[25].

15,3 milliards d’euros
Risques totaux (ES de 99 %, approche comptable)

Les risques totaux de la BCE ont diminué au cours de l’exercice sous revue. Fin 2024, les risques financiers totaux figurant au bilan de la BCE, mesurés comme l’ES pour un niveau de confiance de 99 % sur un horizon d’un an selon l’approche comptable, s’élevaient à 15,3 milliards d’euros, en baisse de 1,5 milliard d’euros par rapport aux estimations arrêtées fin 2023 (cf. graphique 23). La diminution des risques s’explique principalement par la réduction des avoirs de la BCE en titres du secteur public dans le cadre de l’APP et du PEPP, étant donné qu’elle n’a plus réinvesti les remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance acquis dans le cadre de l’APP et qu’elle a, à partir de juillet 2024, réinvesti uniquement partiellement ceux des titres arrivant à échéance acquis dans le cadre du PEPP. La réduction des avoirs en titres dans le cadre de l’APP et du PEPP s’est accompagnée d’un recul correspondant des engagements de la BCE, ce qui a encore contribué davantage à la diminution des risques, l’asymétrie de la sensibilité aux taux d’intérêt dans le bilan ayant commencé à se résorber.

Graphique 23

Risques financiers totaux (ES de 99 %, approche comptable)

(en milliards d’euros)

Source : BCE.

Risque de crédit

Le risque de crédit résulte des portefeuilles que la BCE détient à des fins de politique monétaire, de son portefeuille de fonds propres libellé en euros et de ses réserves de change. Si les titres de créance détenus à des fins de politique monétaire sont valorisés au coût amorti et soumis à dépréciation et ne sont, par conséquent, en l’absence de cessions, pas sensibles aux variations de prix associées aux migrations du crédit, ils restent soumis au risque de défaut de crédit. Les fonds propres libellés en euros et les réserves de change sont valorisés aux prix du marché et, donc, soumis aux risques de migration du crédit et au risque de défaut de crédit. Le risque de crédit a diminué par rapport à 2023, à la suite du recul des titres détenus à des fins de politique monétaire.

Le risque de crédit est essentiellement atténué par le recours à des critères d’éligibilité, à des procédures de diligence raisonnable et à différentes limites selon les portefeuilles.

Risques de change et sur produits de base

Les risques de change et sur produits de base proviennent des avoirs en devises et en or de la BCE. Les risques de change et sur produits de base se sont accrus par rapport à 2023.

Compte tenu du rôle que jouent ces actifs dans la politique monétaire, la BCE ne couvre pas les risques de change et sur produits de base qui en découlent. Mais ces risques sont atténués par l’existence de comptes de réévaluation et la diversification des avoirs entre plusieurs devises et l’or.

Risque de taux d’intérêt

La majeure partie des portefeuilles de réserves de change et de fonds propres libellés en euros de la BCE est investie dans des titres à revenu fixe et soumise à un risque de taux d’intérêt découlant de la valeur de marché, puisqu’ils sont valorisés aux prix du marché. Les réserves de change de la BCE sont essentiellement placées en actifs assortis d’échéances relativement courtes (cf. graphique 7 dans la section 1.3.1 « Bilan »), alors que les actifs composant le portefeuille de fonds propres ont généralement des échéances plus longues (cf. graphique 9 dans la section 1.3.1 « Bilan »). Le risque de taux d’intérêt de ces portefeuilles, tel que mesuré selon l’approche comptable, a augmenté par rapport à 2023 sous l’effet de l’évolution des conditions du marché.

Le risque de taux d’intérêt découlant de la valeur de marché auquel la BCE est confrontée est atténué à travers des politiques d’allocation des actifs et les comptes de réévaluation.

La BCE est par ailleurs exposée à un risque d’asymétrie entre le taux d’intérêt perçu sur ses actifs et le taux payé sur ses engagements, ce qui se reflète sur son produit net d’intérêts. Ce risque n’est lié directement à aucun portefeuille en particulier mais plutôt à la structure du bilan de la BCE dans son ensemble et, notamment, à l’existence d’asymétries dans les échéances et les rendements entre les actifs et les passifs. Le risque de taux d’intérêt s’est replié en 2024, en raison de la diminution des engagements de la BCE à la suite de la réduction des avoirs en titres détenus dans le cadre de l’APP et du PEPP. En plus d’être mesuré à travers l’ES pour un niveau de confiance de 99 % sur un horizon d’un an, ce risque fait l’objet d’un suivi fondé sur les projections de rentabilité de la BCE à moyen et long termes.

Ce type de risques est géré à travers des politiques d’allocation des actifs et encore atténué par l’existence d’engagements non rémunérés au bilan de la BCE.

Ceci étant, la poursuite de la matérialisation du risque de taux d’intérêt a entraîné de nouvelles pertes en 2024. Celles-ci s’expliquent principalement par le fait que le coût des passifs de la BCE dépasse les intérêts perçus sur ses actifs. Une large part des actifs de la BCE à moyen et long termes assortis de coupons à taux fixe ont été acquis lorsque les taux d’intérêt étaient très bas, voire nuls. Ceux-ci ont continué d’être financés principalement par des passifs à court terme qui, jusqu’à fin 2024, étaient rémunérés au taux des opérations principales de refinancement. Si la BCE s’attend à renouer avec les bénéfices, la possibilité de nouvelles pertes dans les années à venir ne peut toutefois pas être exclue. Si tel devait être le cas, ces pertes devraient être moins importantes que celles enregistrées en 2023 et 2024.

Risque lié au changement climatique

Les risques associés au changement climatique sont progressivement intégrés au cadre de gestion des risques de la BCE. En 2022, l’Eurosystème a mené le premier test de résistance climatique de son bilan, qui a permis de parvenir à une estimation préliminaire des effets de ce risque sur le bilan de la BCE[26]. Un nouveau test de résistance a été effectué en 2024 et d’autres seront encore régulièrement réalisés dans les années à venir[27].

1.4.2 Risque opérationnel

Le directoire de la BCE approuve la politique et le cadre de gestion du risque opérationnel (operational risk management, ORM) de la BCE et en assume la responsabilité[28]. Le comité du risque opérationnel (Operational Risk Committee, ORC) apporte son soutien au directoire dans sa mission de surveillance de la gestion des risques opérationnels. L’ORM fait partie intégrante de la structure de gouvernance et des processus de gestion de la BCE[29].

Le cadre ORM de la BCE vise principalement à contribuer à ce que la BCE remplisse sa mission et atteigne ses objectifs tout en protégeant sa réputation et ses actifs contre le risque de perte, d’utilisation abusive et de dommages. Dans le cadre ORM, chaque entité organisationnelle est responsable de la détection, de l’évaluation, de la déclaration et du suivi des risques, des incidents et des contrôles opérationnels ainsi que des réponses à y apporter. Dans ce contexte, la politique de tolérance au risque de la BCE fournit des orientations sur les stratégies de traitement et sur les procédures d’acceptation des risques. Elle est liée à une matrice des risques cinq par cinq fondée sur des échelles de classification de l’incidence et de la probabilité des risques reposant sur des critères à la fois quantitatifs et qualitatifs.

La BCE opère dans un environnement soumis à des menaces toujours plus complexes et plus interdépendantes, une large palette de risques opérationnels étant associés à ses activités quotidiennes. Les principaux sujets de préoccupation pour la BCE incluent une grande variété de risques non financiers ayant trait aux personnes, aux systèmes, aux processus et aux événements extérieurs. La BCE a par conséquent mis en place des processus visant à faciliter une gestion continue et efficace de ses risques opérationnels et à intégrer les informations relatives aux risques dans son processus de décision. La BCE continue en outre de s’attacher à améliorer sa capacité de résistance et considère les risques et possibilités dans un contexte large et dans une perspective de bout en bout, notamment les questions de viabilité. Des structures de traitement de ces risques et des plans d’urgence ont été mis en place pour assurer la continuité des fonctions critiques en cas de dysfonctionnement ou de crise.

1.4.3 Risque de mauvaise conduite

La BCE dispose d’un bureau de conformité et de gouvernance jouant un rôle-clé dans la gestion des risques, afin de renforcer son cadre de gouvernance et, ainsi, de tenir compte du risque de mauvaise conduite[30]. Il apporte son soutien au directoire en matière de protection de l’intégrité et de la réputation de la BCE, promeut les normes d’éthique professionnelle et renforce la responsabilité et la transparence de la BCE. Un comité d’éthique indépendant de la BCE fournit des conseils et des orientations aux responsables de haut niveau de celle-ci sur les questions d’intégrité et de conduite et aide le Conseil des gouverneurs à gérer les risques de façon adéquate et cohérente s’agissant de l’encadrement. Au niveau de l’Eurosystème et du mécanisme de surveillance unique (MSU), le comité sur l’éthique et la conformité (Ethics and Compliance Committee, ECC) vise une mise en œuvre cohérente des cadres de conduite applicables aux BCN et aux autorités compétentes nationales (ACN).

En 2024, la BCE et sept autres institutions de l’UE ont convenu de mettre en place un « organe européen chargé des questions d’éthique » visant à renforcer les normes en matière d’éthique et d’intégrité et les normes connexes en matière de transparence et d’obligation de rendre compte dans le processus décisionnel européen[31]. L’accord a été signé le 15 mai 2024 et est entré en vigueur le 6 juin 2024[32]. La principale mission du nouvel organe européen chargé des questions d’éthique est d’élaborer des normes minimales communes de conduite pour les responsables de haut niveau. À la BCE, ces normes s’appliqueront aux membres du directoire, du Conseil des gouverneurs et du conseil de surveillance prudentielle. La mise en œuvre de ces futures normes communes devrait avoir un effet bénéfique sur l’éthique professionnelle, ainsi que sur les risques associés.

2 États financiers de la BCE

2.1 Bilan au 31 décembre 2024

ACTIF

Numéro
de rubrique
de l’annexe

2024
millions
d’euros

2023
millions
d’euros

Avoirs et créances en or

1

40 895

30 419

Créances en devises sur des non-résidents de la zone euro

2

58 117

55 876

Créances sur le FMI

2.1

2 227

2 083

Comptes auprès de banques, titres, prêts et autres actifs en devises

2.2

55 890

53 793

Créances en devises sur des résidents de la zone euro

2.2

4 094

1 450

Autres créances en euros sur des établissements de crédit de la zone euro

3

2

17

Titres en euros émis par des résidents de la zone euro

4

376 781

425 349

Titres détenus à des fins de politique monétaire

4.1

376 781

425 349

Créances intra-Eurosystème

5

127 067

125 378

Créances relatives à la répartition des billets en euros au sein de l’Eurosystème

5.1

127 067

125 378

Autres actifs

6

33 644

34 739

Immobilisations corporelles et incorporelles

6.1

971

1 023

Autres actifs financiers

6.2

22 781

22 172

Écarts de réévaluation sur instruments de hors bilan

6.3

681

552

Produits à recevoir et charges payées d’avance

6.4

9 158

10 905

Divers

6.5

53

88

Total de l’actif

640 600

673 229

Note : Les totaux figurant dans les états financiers et les tableaux des notes peuvent ne pas correspondre à la somme des composantes en raison des écarts d’arrondis. Les chiffres 0 et (0) indiquent des montants positifs ou négatifs arrondis à zéro, tandis qu’un tiret (-) représente un montant égal à zéro.

PASSIF

Numéro
de rubrique
de l’annexe

2024
millions
d’euros

2023
millions
d’euros

Billets en circulation

7

127 067

125 378

Autres engagements en euros envers des établissements de crédit de la zone euro

8

2 388

4 699

Engagements en euros envers d’autres résidents de la zone euro

9

24 554

20 622

Administrations publiques

9.1

73

143

Autres passifs

9.2

24 482

20 479

Engagements en euros envers des non-résidents de la zone euro

10

39 859

23 111

Engagements en devises envers des non-résidents de la zone euro

11

-

24

Dépôts, comptes et autres engagements

11.1

-

24

Engagements intra-Eurosystème

12

388 676

445 048

Dettes au titre des avoirs de réserve transférés

12.1

40 562

40 671

Engagements liés à TARGET (nets)

12.2

348 074

404 336

Autres engagements envers l’Eurosystème (nets)

12.3

40

40

Autres passifs

13

7 615

9 498

Écarts de réévaluation sur instruments de hors bilan

13.1

-

68

Charges à payer et produits constatés d’avance

13.2

6 288

8 030

Divers

13.3

1 327

1 401

Provisions

14

72

67

Autres provisions

14.1

72

67

Comptes de réévaluation

15

50 653

37 099

Capital et réserves

16

8 925

8 948

Capital

16.1

8 925

8 948

Report à nouveau déficitaire

17

(1 266)

-

Bénéfice/(perte) de l’exercice

(7 944)

(1 266)

Total du passif

640 600

673 229

2.2 Compte de résultat pour l’exercice clos le 31 décembre 2024

Numéro
de rubrique
de l’annexe

2024
millions
d’euros

2023
millions
d’euros

Produits nets/(charges nettes) d’intérêts

24

(6 983)

(7 193)

Intérêts et produits assimilés

66 898

63 723

Intérêts et charges assimilées

(73 881)

(70 916)

Résultat net sur opérations financières et réductions de valeur

(286)

(144)

Plus-values/(moins-values) réalisées sur opérations financières

25

(17)

(106)

Réductions de valeur sur actifs financiers et positions financières

26

(269)

(38)

Produits nets/(charges nettes) de commissions

27

674

650

Produits des instruments de capitaux propres et des titres de participation

28

1

1

Autres produits

29

119

72

Frais de personnel

30

(844)

(676)

Charges administratives

31

(513)

(481)

Amortissement des immobilisations corporelles et incorporelles

(104)

(106)

Charges de production des billets

32

(9)

(9)

Bénéfice/(perte) avant le transfert (vers)/depuis les provisions pour risques

(7 944)

(7 886)

Transfert (vers)/depuis les provisions pour risques

33

-

6 620

Bénéfice/(perte) de l’exercice

(7 944)

(1 266)

Francfort-sur-le-Main, le 11 février 2025
Banque centrale européenne

Christine Lagarde
Présidente

2.3 Règles et méthodes comptables

Forme et présentation des états financiers

Les états financiers de la BCE ont été établis conformément aux règles et méthodes comptables suivantes[33], qui permettent, selon le Conseil des gouverneurs, une présentation impartiale tout en reflétant la nature des activités de banque centrale.

Règles comptables

Les règles comptables appliquées sont les suivantes : réalité économique et transparence, prudence, prise en compte des événements postérieurs à la date de clôture du bilan, importance relative, principe de continuité de l’exploitation, principe de spécialisation des exercices, permanence des méthodes et comparabilité.

Comptabilisation de l’actif et du passif

Un élément d’actif ou de passif n’est comptabilisé au bilan que lorsqu’il est probable que tout gain ou toute perte économique futur(e) bénéficiera à ou sera supportée par la BCE, que l’essentiel des risques et avantages associés à l’actif ou au passif a été transféré à la BCE, et que le coût ou la valeur de l’actif ou le montant de la dette peut être mesuré de manière fiable.

Base comptable

Les comptes ont été établis sur la base des coûts historiques, modifiés pour valoriser au prix de marché les titres négociables (autres que les titres de créance actuellement détenus à des fins de politique monétaire), l’or ainsi que l’ensemble des autres éléments d’actif et de passif libellés en devises inscrits au bilan et hors bilan.

Les opérations portant sur des actifs et passifs financiers sont comptabilisées à la date de règlement.

À l’exception des transactions sur titres au comptant, les opérations sur instruments financiers libellés en devises sont enregistrées sur des comptes hors bilan à la date d’opération. À la date de règlement, les inscriptions hors bilan sont contre-passées et les opérations sont enregistrées dans les comptes de bilan. Les achats et ventes de devises influent sur la position nette en devises à la date d’opération et les plus-values et moins-values réalisées provenant des ventes sont également calculées à cette date. Les intérêts, primes et décotes courus relatifs aux instruments financiers libellés en devises sont calculés et comptabilisés quotidiennement. Ainsi, la position en devises est également modifiée quotidiennement lorsque ces intérêts courus sont comptabilisés.

Actifs et passifs en or et devises

Les actifs et passifs libellés en devises sont convertis en euros sur la base du cours de change en vigueur à la date de clôture de l’exercice. Les produits et charges sont convertis sur la base du cours de change en vigueur à la date d’enregistrement. La réévaluation des éléments d’actif et de passif libellés en devises s’effectue devise par devise, pour les instruments financiers inscrits au bilan comme pour le hors bilan.

La réévaluation au prix du marché des éléments d’actif et de passif libellés en devises est traitée indépendamment de la réévaluation du cours de change.

L’or est valorisé au cours prévalant sur le marché à la date de clôture de l’exercice. Il n’est fait aucune différence entre l’effet prix et l’effet cours de change pour la réévaluation de l’or. L’or est valorisé uniquement sur la base de son prix en euros par once d’or fin, calculé, pour l’exercice s’achevant le 31 décembre 2024, à partir du cours de change de l’euro par rapport au dollar des États-Unis le 31 décembre 2024.

Le droit de tirage spécial (DTS) est défini comme un panier de devises et sa valeur est calculée comme la somme pondérée des taux de change des cinq principales devises (dollar des États-Unis, euro, yen, livre sterling et renminbi). Les avoirs en DTS de la BCE ont été convertis en euros sur la base du cours de change de l’euro par rapport au DTS au 31 décembre 2024.

Titres

Titres détenus à des fins de politique monétaire
Les titres de créance actuellement détenus à des fins de politique monétaire sont comptabilisés au coût amorti et soumis à dépréciation.

Autres titres
Les titres négociables (autres que les titres de créance actuellement détenus à des fins de politique monétaire) et autres actifs similaires sont valorisés soit au prix moyen du marché, soit à partir des courbes des taux de rendement considérées, à la date de clôture de l’exercice, ligne de titre par ligne de titre. Les options incorporées aux titres ne sont pas dissociées à des fins de valorisation. Pour l’exercice clos le 31 décembre 2024, les prix moyens du marché au 30 décembre 2024 ont été utilisés.

Les fonds d’investissement négociables sont réévalués sur une base nette au niveau de chaque fonds, à l’aide de leur valeur nette d’inventaire. Les plus-values et les moins-values latentes au sein de différents fonds d’investissement ne se compensent pas.

Les actions non liquides et tout autre instrument de capital détenu en tant que placement permanent sont valorisés à leur coût d’acquisition soumis à dépréciation.

Constatation des résultats

Les produits et charges sont pris en compte pendant la période au cours de laquelle ils sont respectivement acquis ou dus[34]. Les plus-values et moins-values réalisées sur la vente de devises, d’or et de titres sont portées au compte de résultat. Ces plus-values et moins-values réalisées sont calculées par rapport au coût moyen de l’actif concerné.

Les plus-values latentes ne sont pas enregistrées en produits et sont transférées directement dans un compte de réévaluation.

Les moins-values latentes sont comptabilisées dans le compte de résultat pour la partie qui excède, à la fin de l’exercice, les gains de réévaluation précédemment enregistrés dans le compte de réévaluation correspondant. Ces moins-values latentes sur un titre ou une devise spécifique, ou sur l’or, ne sont pas compensées par des plus-values latentes portant respectivement sur d’autres titres ou devises, ou sur l’or. Dans le cas de telles moins-values latentes, sur un poste du bilan, comptabilisées dans le compte de résultat, le coût moyen de ce poste est ramené au taux de change ou à la valeur de marché en fin d’année.

Les pertes pour dépréciation sont comptabilisées dans le compte de résultat et ne sont pas contre-passées les années suivantes, sauf en cas de diminution de la dépréciation pouvant être attribuée à un événement observable survenu après sa comptabilisation initiale.

Les primes ou décotes résultant d’émissions et d’acquisitions de titres sont amorties sur la durée de vie contractuelle résiduelle des titres.

Opérations de cession temporaire

Il s’agit d’opérations par lesquelles la BCE achète ou vend des titres dans le cadre d’un accord de pension ou accorde des prêts adossés à des garanties.

Dans le cadre d’une mise en pension, des titres sont vendus contre des espèces moyennant l’engagement simultané de les racheter à la contrepartie à un prix convenu à une date ultérieure prédéterminée. Ces opérations sont comptabilisées au passif du bilan comme des dépôts garantis. Les titres vendus dans le cadre d’un accord de ce type restent inscrits au bilan de la BCE.

Dans le cadre d’une prise en pension, des titres sont acquis contre des espèces moyennant l’engagement simultané de les revendre à la contrepartie à un prix convenu à une date ultérieure prédéterminée. Ces opérations sont comptabilisées à l’actif du bilan comme des prêts garantis, mais ne sont pas incluses dans le portefeuille de titres de la BCE.

Les opérations de cession temporaire (y compris les opérations de prêt de titres) effectuées dans le cadre d’un programme proposé par un établissement spécialisé ne sont comptabilisées dans le bilan que dans le cas où la garantie a été fournie sous la forme d’espèces et que ces espèces ne sont toujours pas placées.

Instruments de hors bilan

Les instruments en devises, à savoir les opérations de change à terme, les composantes à terme des swaps de change et autres instruments en devises entraînant l’échange d’une devise contre une autre à une date future sont inclus dans les positions nettes en devises pour le calcul des gains et des pertes de change.

La réévaluation des instruments de taux d’intérêt s’effectue ligne à ligne. Les appels de marge quotidiens sur les encours de contrats à terme de taux d’intérêt sont enregistrés dans le compte de résultat.

La BCE effectue la valorisation des opérations à terme sur titres à l’aide de méthodes communément admises qui se fondent sur les prix de marché observables et les taux d’actualisation, de la date de règlement à la date de valorisation.

Actifs immobilisés

Les immobilisations, dont les actifs incorporels à l’exception des terrains et des œuvres d’art, sont valorisées à leur coût d’acquisition diminué de l’amortissement. Les terrains et les œuvres d’art sont enregistrés à leur coût d’acquisition. Le bâtiment principal de la BCE est valorisé à son coût d’acquisition diminué de l’amortissement soumis à dépréciation. Concernant l’amortissement du bâtiment principal de la BCE, les coûts sont affectés aux composantes appropriées, qui sont amorties conformément à l’estimation de la durée de vie de ces actifs. La méthode de calcul employée est celle de l’amortissement linéaire, qui s’étale sur la durée de vie estimée de l’actif partant du trimestre qui suit le début de l’utilisation. Les durées de vie attendues des principales catégories d’actifs sont les suivantes :

Immeubles

20, 25 ou 50 ans

Machines dans le bâtiment

10 ou 15 ans

Matériel technique

4, 10 ou 15 ans

Ordinateurs et matériel/logiciels apparentés, véhicules

4 ans

Mobilier

10 ans

La période d’amortissement des dépenses immobilisées liées aux locaux loués actuellement par la BCE est corrigée afin de prendre en compte les événements qui ont une incidence sur la durée de vie estimée de l’actif concerné.

La BCE réalise un test de dépréciation annuel pour son bâtiment principal et pour les actifs sur lesquels elle a un droit d’utilisation liés aux immeubles de bureau (cf. ci-dessous « Contrats de location »). Lorsqu’un indicateur de dépréciation est détecté et quand la BCE estime que l’actif pourrait être déprécié, le montant recouvrable est estimé. Si le montant recouvrable est inférieur à la valeur comptable nette, une perte de valeur est comptabilisée dans le compte de résultat.

Les immobilisations dont le coût est inférieur à 10 000 euros sont passées en totalité en charge l’année de leur acquisition.

Les immobilisations conformes aux critères d’immobilisation, mais qui sont encore en cours de construction ou de développement, sont enregistrées sous la rubrique « Immobilisations en cours ». Les coûts qui y sont liés sont répartis entre les différentes catégories d’immobilisations corporelles une fois que les actifs peuvent être utilisés.

Contrats de location

La BCE agit en qualité de preneur et de sous-bailleur.

La BCE en qualité de preneur
Pour tous les contrats de location dans lesquels la BCE agit en qualité de preneur et qui impliquent un actif corporel, le droit d’utilisation (actif) et le loyer (passif) sont comptabilisés au bilan à la date de commencement du contrat, c’est-à-dire une fois que l’actif peut être utilisé, respectivement dans les comptes d’immobilisations corporelles correspondants des rubriques « Immobilisations corporelles et incorporelles » et « Divers » (passif). Pour les contrats de location conformes aux critères d’immobilisation, mais pour lesquels les actifs impliqués sont encore en cours de construction ou d’adaptation, les coûts engagés avant la date d’entrée en vigueur du contrat de location sont enregistrés sous la rubrique « Immobilisations en cours ».

L’actif constaté au titre du droit d’utilisation est valorisé à son coût d’acquisition diminué de l’amortissement. En outre, un droit d’utilisation lié à des immeubles de bureau est soumis à dépréciation (pour plus d’informations sur le test annuel de dépréciation, cf. ci-dessus « Immobilisations »). La méthode de calcul employée est celle de l’amortissement linéaire, de la date de commencement à la fin de la durée de vie du droit d’utilisation ou, si celle-ci est antérieure, à la fin du contrat de location.

Le loyer est, dans un premier temps, mesuré à la valeur actuelle des paiements futurs de loyer (qui comprend uniquement des composantes de loyer), actualisée au moyen du taux d’emprunt incrémental de la BCE. Ensuite, il est comptabilisé au coût amorti au moyen de la méthode de l’intérêt effectif. La charge d’intérêts associée est portée au compte de résultat à la rubrique « Autres charges d’intérêts ». Si les futurs paiements de loyer diffèrent en raison de la variation d’un indice ou d’une autre réévaluation du contrat existant, le passif au titre du loyer est mesuré une nouvelle fois. Toute nouvelle mesure du loyer (passif) donne lieu à un ajustement correspondant de la valeur comptable du droit d’utilisation (actif).

Les locations à court terme d’une durée maximale de 12 mois et les locations d’actifs d’une valeur inférieure à 10 000 euros (conformément au seuil utilisé pour la comptabilisation des immobilisations) sont enregistrées comme charges dans le compte de résultat.

La BCE en qualité de sous-bailleur
Pour tous les contrats de location dans lesquels la BCE agit en qualité de sous-bailleur, cette dernière accorde à des tiers le droit d’utiliser l’actif sous-jacent (ou une partie dudit actif) tant que le contrat de location entre le bailleur original et la BCE (contrat de location principal) est en cours. Le contrat de sous-location est classé en contrat de location-financement ou en contrat de location simple[35] par rapport à l’actif comptabilisé au titre du droit d’utilisation issu du contrat de location principal et non par rapport à l’actif sous-jacent.

Les contrats de sous-location dans lesquels la BCE agit en qualité de sous-bailleur sont classés en contrat de location-financement et la BCE décomptabilise des « Immobilisations corporelles et incorporelles » l’actif au titre du droit d’utilisation lié au contrat de location principal (ou une partie dudit actif) qui est transféré au sous-preneur, et comptabilise une créance de sous-location à la rubrique « Divers » (actif). Le passif locatif lié au contrat de location principal n’est pas affecté par le contrat de sous-location.

À la date de commencement du contrat de location, la créance de sous-location est, dans un premier temps, mesurée à la valeur actuelle des paiements futurs de loyer revenant à la BCE, actualisée au moyen du taux d’actualisation utilisé pour le contrat de location principal. Ensuite, elle est comptabilisée au coût amorti au moyen de la méthode de l’intérêt effectif. Le produit d’intérêts associé est porté au compte de résultat à la rubrique « Autres produits d’intérêts ».

Avantages postérieurs à l’emploi et autres prestations à long terme à la BCE

La BCE met en œuvre des plans à prestations définies pour ses employés et les membres du directoire ainsi que pour les membres du conseil de surveillance prudentielle employés par la BCE.

Le plan de retraite des employés est financé par des actifs détenus dans un fonds de retraite à long terme. Les cotisations obligatoires versées par la BCE et les employés figurent au titre du régime à prestations définies. Les membres du personnel peuvent effectuer des versements supplémentaires, sur une base volontaire, dans un fonds à cotisations définies donnant droit à des prestations complémentaires[36]. Celles-ci sont déterminées par le montant des cotisations volontaires et par les rendements des placements effectués avec ces cotisations.

Les dispositions relatives aux prestations postérieures à l’emploi et autres prestations à long terme en faveur des membres du directoire et des membres du conseil de surveillance prudentielle employés par la BCE ne sont pas financées par un mécanisme spécifique. De même, pour les membres du personnel, des dispositions relatives à des avantages postérieurs à l’emploi autres que les retraites et à d’autres avantages à long terme ne sont pas financées par un mécanisme spécifique.

Passif net au titre des prestations définies
L’élément figurant au passif du bilan sous la rubrique « Divers » au titre des plans à prestations définies, y compris les autres prestations à long terme, est la valeur actuelle de l’obligation au titre des prestations définies à la date de clôture du bilan, diminuée de la juste valeur des actifs de fonds de pension servant à financer les engagements correspondants.

L’obligation au titre des prestations définies est calculée tous les ans par des actuaires indépendants à l’aide de la méthode des unités de crédit projetées. La valeur actuelle de cette obligation est calculée par actualisation des flux de trésorerie futurs estimés, à l’aide d’un taux déterminé par référence aux rendements de marché, à la date de clôture du bilan, d’obligations libellées en euros d’entreprises de première catégorie, assorties d’une échéance proche de celle des obligations correspondantes.

Des écarts actuariels peuvent apparaître en raison d’un ajustement en fonction de l’expérience (lorsque les chiffres effectifs diffèrent des hypothèses actuarielles précédemment formulées) ainsi que d’une modification des hypothèses actuarielles.

Coût net au titre du régime à prestations définies
Le coût net au titre du régime à prestations définies est enregistré, d’une part, dans le compte de résultat et, d’autre part, au bilan sous la rubrique « Comptes de réévaluation » qui comptabilise le rajustement au titre des avantages postérieurs à l’emploi.

Le montant net imputé au compte de résultat recouvre :

  1. le coût des services rendus au titre des prestations définies au cours de l’exercice ;
  2. l’éventuel coût des services rendus par le passé au titre de prestations définies résultant de changements apportés au plan ;
  3. le coût financier net au taux d’actualisation du passif net au titre des prestations définies ;
  4. le rajustement au titre des autres prestations à long terme, dans leur intégralité.

Le montant net figurant sous la rubrique « Comptes de réévaluation » englobe les éléments suivants :

  1. les écarts actuariels se rapportant aux avantages postérieurs à l’emploi ;
  2. le rendement réel des actifs du régime, à l’exclusion des montants pris en compte dans le calcul des intérêts nets sur le passif net au titre des prestations définies.

Ces prestations sont réévaluées tous les ans par des actuaires indépendants afin de déterminer le passif approprié à comptabiliser dans les états financiers.

Soldes intra-SEBC/soldes intra-Eurosystème

Les soldes intra-SEBC résultent essentiellement des paiements transfrontières réalisés en euros au sein de l’Union européenne (UE) et réglés en monnaie de banque centrale La plus grande partie de ces transactions sont effectuées par des entités privées (établissements de crédit, entreprises ou particuliers, par exemple). Elles sont réglées via le système TARGET (système de transfert express automatisé transeuropéen à règlement brut en temps réel) et font apparaître des soldes bilatéraux sur les comptes TARGET des banques centrales de l’UE. Les paiements effectués par la BCE et les banques centrales nationales (BCN) ont également une incidence sur ces comptes. Tous les règlements sont automatiquement agrégés et ajustés pour former une position unique vis-à-vis de la BCE pour chaque BCN. Ces positions, inscrites dans les livres de la BCE, représentent la créance nette ou l’engagement net de chaque BCN envers le reste du Système européen de banques centrales (SEBC). Les mouvements dans les comptes TARGET sont reflétés dans la comptabilité de la BCE et des BCN quotidiennement.

Les soldes intra-Eurosystème des BCN de la zone euro vis-à-vis de la BCE constitués lors de l’utilisation de TARGET sont présentés dans le bilan de la BCE sous la forme d’une position nette unique à l’actif ou au passif et figurent dans la rubrique « Créances liées à TARGET (nettes) » ou « Engagements liés à TARGET (nets) ». Les soldes intra-SEBC des BCN hors zone euro vis-à-vis de la BCE, qui découlent de leur participation à TARGET[37], figurent dans la rubrique « Engagements en euros envers des non-résidents de la zone euro ».

Les soldes intra-Eurosystème résultant de la répartition des billets en euros au sein de l’Eurosystème figurent sous la forme d’un actif net unique dans la rubrique « Créances relatives à la répartition des billets en euros au sein de l’Eurosystème » (cf. ci-dessous « Billets en circulation »).

Les soldes intra-Eurosystème résultant du transfert d’avoirs de réserve à la BCE par les BCN rejoignant l’Eurosystème sont libellés en euros et enregistrés sous la rubrique « Dettes au titre des avoirs de réserve transférés ».

Les autres soldes intra-Eurosystème libellés en euros (comme les éventuels acomptes sur dividendes versés par la BCE aux BCN) sont présentés dans le bilan de la BCE sous la forme d’une position nette unique à l’actif ou au passif et figurent dans la rubrique « Autres créances sur l’Eurosystème (nettes) » ou « Autres engagements envers l’Eurosystème (nets) ».

Billets en circulation

La BCE et les BCN de la zone euro, qui constituent ensemble l’Eurosystème, émettent les billets de banque en euros[38]. La valeur totale des billets en euros en circulation est répartie entre les banques centrales de l’Eurosystème le dernier jour ouvré de chaque mois, conformément à la clé de répartition des billets[39].

La part attribuée à la BCE représente 8 % de la valeur totale des billets en euros en circulation et figure au passif du bilan dans le poste « Billets en circulation ». La part de la BCE dans le total des billets en euros est adossée à des créances sur les BCN. Ces créances, qui sont rémunérées[40], figurent dans la rubrique « Créances relatives à la répartition des billets en euros au sein de l’Eurosystème » (cf. ci-dessus « Soldes intra-SEBC/soldes intra-Eurosystème »). Les produits d’intérêts de ces créances sont inclus dans le compte de résultat sous la rubrique « Intérêts et produits assimilés ».

Provision pour risques financiers

Le Conseil des gouverneurs peut décider de transférer tout ou partie du revenu de la BCE à une provision pour risques financiers. Cette provision peut être utilisée dans la mesure jugée nécessaire par le Conseil des gouverneurs pour compenser des pertes découlant d’expositions aux risques financiers. Le montant de cette provision pour risques financiers et l’obligation de la maintenir sont revus chaque année, en fonction de l’évaluation par la BCE de son exposition à ces risques et d’un certain nombre de facteurs, sauf a) si elle est égale à zéro, et b) s’il n’y a aucun revenu de la BCE à y transférer[41].

Acomptes sur dividendes

Un montant égal au total du revenu de la BCE issu des billets en euros en circulation et de celui provenant des titres détenus à des fins de politique monétaire achetés dans le cadre a) du Programme pour les marchés de titres, b) du troisième programme d’achats d’obligations sécurisées, c) du programme d’achats de titres adossés à des actifs, d) du programme d’achats de titres du secteur public et e) du programme d’achats d’urgence face à la pandémie est distribué en janvier de l’année suivante à travers le versement d’un acompte sur dividendes, sauf si le Conseil des gouverneurs en décide autrement[42]. Une décision est prise en ce sens lorsque, sur le fondement d’une estimation motivée élaborée par le directoire, le Conseil des gouverneurs prévoit que la BCE enregistrera une perte annuelle globale ou réalisera un bénéfice annuel d’un montant inférieur au montant estimé de ce revenu. Le Conseil des gouverneurs peut également décider de transférer tout ou partie de ce revenu à une provision pour risques financiers (cf. « Provision pour risques financiers » ci-dessus).

Par ailleurs, le Conseil des gouverneurs peut décider de déduire du montant du revenu issu des billets en euros en circulation à distribuer en janvier le montant des charges supportées par la BCE pour l’émission et le traitement des billets en euros.

Événements postérieurs à la date de clôture du bilan

La valeur des actifs et des passifs fait l’objet d’un ajustement pour tenir compte d’événements survenus entre la date de clôture de l’exercice et la date à laquelle le directoire autorise la soumission des comptes annuels de la BCE au Conseil des gouverneurs pour approbation, dès lors que ces événements affectent de manière significative les éléments d’actif et de passif du bilan à la date de clôture de l’exercice.

D’importants événements postérieurs à la date de clôture du bilan, n’affectant pas les éléments d’actif et de passif du bilan à cette date, sont détaillés dans l’annexe.

Modifications des règles et méthodes comptables

En 2024, aucune modification n’a été apportée aux principes et méthodes comptables appliqués par la BCE.

Modifications des évaluations comptables

En 2024, la BCE a modifié la méthode utilisée pour comptabiliser les produits d’intérêts sur les titres à revenu fixe. Les intérêts sur coupons, primes et décotes sur ces titres sont désormais comptabilisés selon la méthode actuarielle. Auparavant, les primes et les décotes étaient déjà comptabilisés selon la méthode actuarielle, mais les intérêts sur coupons l’étaient selon la méthode linéaire. Cette modification a une incidence sur le moment de la constatation des revenus, tandis que les gains ou pertes totaux sur l’ensemble de la durée des titres à revenu fixe restent inchangés.

Modifications de la présentation dans les états financiers

La décision (UE) 2024/2938 de la Banque centrale européenne du 14 novembre 2024 concernant les comptes annuels de la Banque centrale européenne (BCE/2024/32) a apporté des modifications à la présentation des rubriques « Perte de l’exercice » et « Report à nouveau déficitaire » du bilan. Dans les comptes annuels de 2023, la rubrique « Perte de l’exercice » était présentée comme une rubrique distincte dans l’actif, conformément à la décision (UE) 2016/2247 de la Banque centrale européenne du 3 novembre 2016 concernant les comptes annuels de la Banque centrale européenne (BCE/2016/35), telle que modifiée, alors que la rubrique « Report à nouveau déficitaire » n’existait pas[43]. Dans les comptes annuels de la BCE de 2024, les éléments « Bénéfice/(perte) de l’exercice » et « Report à nouveau déficitaire » font l’objet de rubriques négatives distinctes dans le passif du bilan.

En outre, la décision (UE) 2024/2938 a apporté des modifications supplémentaires à la présentation du bilan et du compte de résultat de la BCE. Ces modifications incluent a) la scission de la rubrique « Provisions » en « Provisions pour risques »[44] et « Autres provisions » dans le bilan et b) la suppression de la ventilation des rubriques « Intérêts et produits assimilés » et « Intérêts et charges assimilées » dans le compte de résultat, avec communication des informations correspondantes dans les notes aux comptes concernées.

Ces modifications visent, entre autres, à favoriser la transparence et à accroître la valeur informative des états financiers de la BCE.

Les chiffres comparatifs relatifs à 2023 ont été ajustés en conséquence. La présentation de la perte de 1 266 millions d’euros pour 2023 au passif du bilan se traduit par une réduction du total de l’actif et du passif pour cette exercice-là à 673 229 millions d’euros, comparé au montant de 674 496 millions d’euros figurant dans les comptes annuels 2023 de la BCE.

Enfin, en 2024, la BCE a modifié la présentation des produits d’intérêts (intérêts de coupon, par exemple) et des charges d’intérêts (amortissement des primes, par exemple) pour les postes qui ne sont pas liés aux opérations de politique monétaire. Jusqu’à présent, il existait différentes manières de compenser les produits d’intérêts et les charges d’intérêts dans le poste « Produit net d’intérêt » présenté dans le compte de résultat, selon le type de transaction. La BCE a décidé que, à partir de 2024, les intérêts courant sur les différents types d’instruments au sein d’un poste de bilan ou d’un portefeuille seront présentés sur une base nette soit sous la rubrique « Intérêts et produits assimilés » soit sous la rubrique « Intérêts et charges assimilées », selon que le montant net du type d’instrument ou du portefeuille est positif ou négatif. Cette présentation est considérée comme reflétant mieux la substance de l’opération et, dans le même temps, permet de s’aligner sur le principe de compensation appliqué aux produits et charges d’intérêts provenant des actifs et passifs liés aux opérations de politique monétaire[45]. Les montants comparables pour 2023 ont été ajustés comme suit :

Solde au
31 décembre 2023
millions d’euros

Correction
millions d’euros

Solde corrigé au
31 décembre 2023
millions d’euros

Intérêts et produits assimilés

63 751

(28)

63 723

Intérêts et charges assimilées

(70 944)

28

(70 916)

Produits nets/(charges nettes) d’intérêts

(7 193)

-

(7 193)

Questions diverses

Conformément à l’article 27 des statuts du SEBC et sur recommandation du Conseil des gouverneurs, le Conseil de l’UE avait approuvé la nomination du cabinet Baker Tilly GmbH & Co. KG Wirtschaftsprüfungsgesellschaft, Düsseldorf (République fédérale d’Allemagne) en tant que commissaire aux comptes extérieur de la BCE pour une période de cinq ans s’achevant à la fin de l’exercice 2022. En 2023, le Conseil de l’UE a, sur recommandation du Conseil des gouverneurs, approuvé la prolongation de cette période de deux années supplémentaires jusqu’à la fin de l’exercice 2024.

2.4 Annexe au bilan

Note 1 – Avoirs et créances en or

Cette rubrique est constituée des avoirs en or de la BCE :

2024

2023

Quantité

Onces d’or fin1

16 285 778

16 285 778

Prix

Dollar par once d’or fin

2 608,750

2 063,950

Dollar pour 1 euro

1,0389

1,1050

Valeur de marché (millions d’euros)

40 895

30 419

1) Cela correspond à 506,5 tonnes pour 2024 et 2023.

L’augmentation de la contre-valeur en euros des avoirs en or de la BCE s’explique par la hausse du cours de marché de l’or, exprimé en euros (cf. « Actifs et passifs en or et devises » à la section 2.3 « Règles et méthodes comptables » ainsi que note 15 « Comptes de réévaluation »).

Note 2 – Créances en devises sur des résidents et des non-résidents de la zone euro

Note 2.1 – Créances sur le FMI

Cette rubrique représente les avoirs en DTS de la BCE ; au 31 décembre 2024, ils s’élevaient à 2 227 millions d’euros. Ces avoirs résultent de la mise en œuvre d’un dispositif d’échange volontaire de DTS conclu avec le Fonds monétaire international (FMI), en vertu duquel le FMI est autorisé à organiser des ventes et achats de DTS contre des euros pour le compte de la BCE, tout en maintenant les avoirs de celle-ci à l’intérieur d’une fourchette donnée. À des fins comptables, les DTS sont traités comme des devises (cf. « Actifs et passifs en or et devises » à la section 2.3 « Règles et méthodes comptables »). Les avoirs en DTS de la BCE ont augmenté en 2024, sous l’effet des produits d’intérêts perçus au cours de l’année. En outre, l’appréciation du DTS par rapport à l’euro en 2024 a contribué à la hausse de la contre-valeur en euros de ces avoirs.

Note 2.2 – Comptes auprès de banques, titres, prêts et autres actifs en devises ; et Créances en devises sur des résidents de la zone euro

Ces deux rubriques sont constituées de comptes ouverts auprès des banques, de prêts libellés en devises et de placements sous la forme de titres, libellés en dollars des États-Unis, en yens et en renminbis.

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Variation
millions d’euros

Créances sur des non-résidents de la zone euro

Comptes courants

6 778

7 161

(384)

Dépôts sur le marché monétaire

737

474

264

Prises en pension

241

-

241

Placements en titres

48 135

46 158

1 977

Total des créances sur des non-résidents de la zone euro

55 890

53 793

2 098

Créances sur des résidents de la zone euro

Comptes courants

17

25

(8)

Dépôts sur le marché monétaire

1 464

1 426

39

Prises en pension

2 613

-

2 613

Total des créances sur des résidents de la zone euro

4 094

1 450

2 644

Total

59 985

55 243

4 741

La hausse de la valeur totale de ces rubriques enregistrée en 2024 s’explique surtout par l’appréciation du dollar par rapport à l’euro et le réinvestissement des revenus perçus au cours de l’année, principalement sur le portefeuille en dollars des États-Unis de la BCE.

Les avoirs nets en devises de la BCE[46] s’élevaient à :

2024
Devise en
millions

2023
Devise en
millions

Dollars des États-Unis

55 047

52 590

Yens

1 087 826

1 089 844

Renminbis

4 694

4 545

En 2024, la BCE n’est pas intervenue sur les marchés de change.

Note 3 – Autres créances en euros sur des établissements de crédit de la zone euro

Au 31 décembre 2024, cette rubrique était constituée des soldes des comptes courants auprès de résidents de la zone euro, pour un montant de 2 millions d’euros (17 millions d’euros en 2023).

Note 4 – Titres en euros émis par des résidents de la zone euro

Note 4.1 – Titres détenus à des fins de politique monétaire

Au 31 décembre 2024, cette rubrique comprenait les titres de créance acquis par la BCE dans le cadre du Programme pour les marchés de titres (Securities Markets Programme, SMP), du troisième programme d’achats d’obligations sécurisées (Third Covered Bond Purchase Programme, CBPP3), du programme d’achats de titres adossés à des actifs (Asset-Backed Securities Purchase Programme, ABSPP), du programme d’achats de titres du secteur public (Public Sector Purchase Programme, PSPP) et du programme d’achats d’urgence face à la pandémie (Pandemic Emergency Purchase Programme, PEPP).

Date de début

Date de fin1

Décision

Catégories de titres éligibles2

Programme pour les marchés de titres (SMP)

SMP

Mai 2010

Septembre 2012

BCE/2010/5

Titres de créance publics et privés émis dans la zone euro3

Programme d’achats d’actifs (APP)

CBPP3

Octobre 2014

Juin 2023

BCE/2020/8,
modifiée

Obligations sécurisées émises par des résidents de la zone euro

ABSPP

Novembre 2014

Juin 2023

BCE/2014/45,
modifiée

Tranches senior et tranches mezzanine garanties de titres adossés à des actifs émis par des résidents de la zone euro

PSPP

Mars 2015

Juin 2023

BCE/2020/9

Obligations émises par des administrations centrales, régionales et locales, des agences reconnues situées dans la zone euro ainsi que des banques multilatérales de développement et des organisations internationales implantées dans la zone euro

CSPP4

Juin 2016

Juin 2023

BCE/2016/16,
modifiée

Obligations et billets de trésorerie émis par des sociétés non bancaires établies dans la zone euro

Programme d’achats d’urgence face à la pandémie (PEPP)

PEPP

Mars 2020

Décembre 2024

ECB/2020/17,
modifiée

Toutes les catégories d’actifs éligibles dans le cadre de l’APP

1) La « date de fin » correspond à date d’expiration du programme pour le SMP et à la date de fin des achats pour l’APP et le PEPP.
2) Vous trouverez des informations supplémentaires sur les critères d’éligibilité applicables à chacun des différents programmes dans les décisions du Conseil des gouverneurs correspondantes.
3) Les achats effectués au titre du SMP ont porté exclusivement sur des titres de dette publique émis par le Trésor de cinq pays de la zone euro.
4) La BCE n’a acquis aucun titre dans le cadre du programme d’achats de titres du secteur des entreprises (Corporate Sector Purchase Programme, CSPP).

Le portefeuille de l’APP[47] a continué de diminuer en 2024, l’Eurosystème ayant cessé de réinvestir les remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance en juillet 2023[48].

En ce qui concerne le PEPP[49], l’Eurosystème a continué, au premier semestre 2024, de réinvestir l’intégralité des remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance, à la suite d’une décision prise par le Conseil des gouverneurs en décembre 2023[50]. Au second semestre, le portefeuille du programme s’est contracté de 7,5 milliards d’euros par mois en moyenne, l’Eurosystème ne réinvestissant plus la totalité des remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance. Les réinvestissements dans le cadre du PEPP ont été interrompus fin 2024.

Les titres de créance acquis par la BCE dans le cadre de ces programmes sont comptabilisés au coût amorti et soumis à dépréciation (cf. « Titres » à la section 2.3 « Règles et méthodes comptables »).

Le coût amorti des titres de créance détenus par la BCE ainsi que leurs valeurs de marché[51] (qui ne sont pas comptabilisées au bilan ou dans le compte de résultat et qui sont fournies à des fins de comparaison), sont les suivants :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Variation
millions d’euros

Coût
amorti

Valeur
de marché

Coût
amorti

Valeur
de marché

Coût
amorti

Valeur
de marché

SMP

286

298

496

522

(210)

(224)

APP

CBPP3

20 437

18 844

23 530

21 490

(3 092)

(2 646)

ABSPP

7 047

6 979

13 348

13 225

(6 301)

(6 247)

PSPP – Titres des administrations/agences publiques

192 664

175 885

224 867

205 847

(32 203)

(29 962)

Total pour l’APP

220 149

201 708

261 744

240 562

(41 596)

(38 854)

PEPP

PEPP – Obligations sécurisées

867

781

839

736

28

45

PEPP – Titres des administrations/agences publiques

155 480

138 927

162 270

143 669

(6 790)

(4 741)

Total pour le PEPP

156 347

139 709

163 109

144 405

(6 762)

(4 696)

Total

376 781

341 714

425 349

385 489

(48 568)

(43 775)

Au cours de l’exercice, le coût amorti des titres de créance détenus par la BCE a évolué comme suit :

2023
millions d’euros

Achats1
millions d’euros

Remboursements
millions d’euros

Décotes/(primes)
nettes2
millions d’euros

2024
millions d’euros

SMP

496

-

(217)

7

286

APP

CBPP3

23 530

-

(3 069)

(23)

20 437

ABSPP

13 348

-

(6 251)

(50)

7 047

PSPP – Titres des administrations/agences publiques

224 867

(146)

(30 567)

(1 489)

192 664

Total pour l’APP

261 744

(146)

(39 887)

(1 562)

220 149

PEPP

PEPP – Obligations sécurisées

839

47

(20)

0

867

PEPP – Titres des administrations/agences publiques

162 270

14 185

(19 474)

(1 501)

155 480

Total pour le PEPP

163 109

14 232

(19 493)

(1 501)

156 347

Total

425 349

14 086

(59 598)

(3 056)

376 781

1) Compte tenu de l’arrêt des réinvestissements dans le cadre de l’APP, cette colonne peut contenir des montants négatifs, résultant des ventes de titres réalisées principalement pour assurer la conformité avec le dispositif de contrôle des risques.
2) Les « décotes/(primes) nettes » couvrent les éventuelles plus-values/(moins-values) nettes réalisées.

Le Conseil des gouverneurs évalue, à intervalles réguliers, les risques financiers liés aux titres détenus dans le cadre de ces programmes.

Dans ce contexte, des tests de dépréciation sont effectués chaque année, à partir des données arrêtées en fin d’année, et approuvés par le Conseil des gouverneurs. Lors de ces tests, des indicateurs de dépréciation font l’objet d’une évaluation distincte pour chaque programme. Lorsque des indicateurs de dépréciation sont observés, des analyses complémentaires sont réalisées pour confirmer que les flux de trésorerie des titres sous-jacents n’ont pas subi une dépréciation. Sur la base des résultats des tests de dépréciation, la BCE n’a enregistré aucune perte en 2024 sur les titres de créance détenus dans ses portefeuilles de politique monétaire.

Le coût amorti[52] des titres détenus par l’Eurosystème était le suivant :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

BCE

BCN de la
zone euro

Total
Eurosystème

BCE

BCN de la
zone euro

Total
Eurosystème

SMP

286

1 050

1 336

496

1 901

2 397

APP

CBPP3

20 437

232 571

253 009

23 530

262 090

285 620

ABSPP

7 047

-

7 047

13 348

-

13 348

PSPP – Titres des administrations/agences publiques

192 664

1 704 258

1 896 922

224 867

1 922 907

2 147 774

PSPP – Titres des institutions supranationales

-

227 808

227 808

-

255 261

255 261

CSPP

-

288 377

288 377

-

323 921

323 921

Total pour l’APP

220 149

2 453 015

2 673 164

261 744

2 764 180

3 025 924

PEPP

PEPP – Obligations sécurisées

867

5 097

5 964

839

5 197

6 036

PEPP – Titres des administrations/agences publiques

155 480

1 243 391

1 398 871

162 270

1 297 397

1 459 667

PEPP – Titres des institutions supranationales

-

158 931

158 931

-

154 332

154 332

PEPP – Titres du secteur des entreprises

-

45 105

45 105

-

45 989

45 989

Total pour le PEPP

156 347

1 452 524

1 608 871

163 109

1 502 915

1 666 024

Total

376 781

3 906 589

4 283 370

425 349

4 268 996

4 694 345

Note : Les chiffres de la colonne « BCN de la zone euro » sont provisoires et peuvent faire l’objet d’une révision, qui entraînerait, le cas échéant, une variation équivalente des chiffres de la colonne « Total Eurosystème ».

Note 5 – Créances intra-Eurosystème

Note 5.1 – Créances relatives à la répartition des billets en euros au sein de l’Eurosystème

Cette rubrique recouvre les créances de la BCE vis-à-vis des BCN de la zone euro relatives à la répartition des billets en euros au sein de l’Eurosystème (cf. « Billets en circulation » à la section 2.3 « Règles et méthodes comptables »). Au 31 décembre 2024, le total s’élevait à 127 067 millions d’euros (125 378 millions d’euros en 2023). La rémunération de ces créances en 2024 a été calculée quotidiennement en fonction du dernier taux d’intérêt disponible utilisé par l’Eurosystème pour conduire ses appels d’offres dans le cadre des opérations principales de refinancement (cf. la note 24.2 « Produits d’intérêts au titre des créances relatives à la répartition des billets en euros au sein de l’Eurosystème » et la note 34 « Modification du taux d’intérêt utilisé pour la rémunération des soldes intra-Eurosystème »).

Note 6 – Autres actifs

Note 6.1 – Immobilisations corporelles et incorporelles

Cette rubrique est constituée des éléments suivants :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Variation
millions d’euros

Coût

Terrains et immeubles

1 015

1 014

0

Droit d’utilisation de bâtiments

352

315

37

Machines dans le bâtiment

222

222

-

Matériels informatiques et logiciels

142

142

(0)

Matériel, mobilier et véhicules

114

111

3

Droit d’utilisation d’équipements

1

2

(1)

Immobilisations en cours

10

0

10

Autres immobilisations

11

11

0

Coût total

1 866

1 818

48

Amortissement cumulé

Terrains et immeubles

(251)

(227)

(24)

Droit d’utilisation de bâtiments

(243)

(197)

(46)

Machines dans le bâtiment

(160)

(144)

(16)

Matériels informatiques et logiciels

(135)

(129)

(6)

Matériel, mobilier et véhicules

(102)

(92)

(10)

Droit d’utilisation d’équipements

(1)

(2)

1

Autres immobilisations

(4)

(3)

(0)

Total amortissement cumulé

(895)

(795)

(100)

Valeur comptable nette totale

971

1 023

(52)

Un test de dépréciation a été réalisé à la fin de l’année sur le bâtiment principal de la BCE et sur les immeubles de bureau sur lesquels elle a un droit d’utilisation et aucune perte de valeur n’a été détectée.

Note 6.2 – Autres actifs financiers

Cette rubrique contient essentiellement le portefeuille de fonds propres de la BCE, qui comprend principalement le placement du capital libéré de la BCE ainsi que les montants réservés dans le fonds de réserve générale et la provision pour risques financiers. Elle englobe également 3 211 actions de la Banque des règlements internationaux (BRI) comptabilisées à un coût d’acquisition de 42 millions d’euros et les autres comptes courants en euros

Les composantes de cette rubrique étaient les suivantes :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Variation
millions d’euros

Comptes courants en euros

45

46

(1)

Titres libellés en euros

21 269

20 355

914

Prises en pension en euros

1 425

1 730

(305)

Autres actifs financiers

42

42

(0)

Total

22 781

22 172

608

L’augmentation nette de cette rubrique en 2024 est attribuable principalement au réinvestissement des produits d’intérêts générés sur le portefeuille de fonds propres de la BCE.

Note 6.3 – Écarts de réévaluation sur instruments de hors bilan

Cette rubrique recouvre les effets de valorisation des opérations de swap de change et de change à terme en devises comptabilisées au 31 décembre 2024 (cf. la note 21 « Opérations de swap de change et de change à terme »). Ces effets de valorisation se sont élevés à 681 millions d’euros (552 millions d’euros en 2023). Ils résultent de la conversion de ces opérations en leur contre-valeur en euros aux cours de change en vigueur à la date de clôture de l’exercice, par comparaison avec les valeurs en euros résultant de la conversion des opérations au coût moyen de la devise correspondante à cette date (cf. « Instruments de hors bilan » et « Actifs et passifs en or et devises » à la section 2.3 « Règles et méthodes comptables »).

Note 6.4 – Produits à recevoir et charges payées d’avance

Cette rubrique est constituée des éléments suivants :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Variation
millions d’euros

Intérêts courus dont les BCN sont redevables sur les soldes TARGET

3 656

4 955

(1 299)

Intérêts courus sur créances relatives à la répartition des billets en euros au sein de l’Eurosystème

1 093

1 429

(336)

Intérêts courus sur les titres

3 519

3 709

(190)

Produits à recevoir au titre des missions de surveillance prudentielle

681

654

27

Autres produits à recevoir et charges payées d’avance

210

158

52

Total

9 158

10 905

(1 747)

Au 31 décembre 2024, cette rubrique comprenait les intérêts courus dont les BCN de la zone euro sont redevables sur les soldes TARGET pour décembre 2024 (cf. note 12.2 « Engagements liés à TARGET (nets) ») ainsi que les intérêts courus dont les BCN de la zone euro sont redevables pour le dernier trimestre 2024 s’agissant des créances de la BCE au titre de la répartition des billets en euros au sein de l’Eurosystème (cf. note 5.1 « Créances relatives à la répartition des billets en euros au sein de l’Eurosystème »). Ces montants ont été réglés en janvier 2025.

Elle comprend aussi les intérêts courus sur les coupons des titres, y compris les intérêts versés lors de l’acquisition (cf. la note 2.2 « Comptes auprès de banques, titres, prêts et autres actifs en devises ; et créances en devises sur des résidents de la zone euro », la note 4 « Titres en euros émis par des résidents de la zone euro » et la note 6.2 « Autres actifs financiers »).

Les produits à recevoir au titre des missions de surveillance prudentielle correspondent aux redevances de surveillance prudentielle à recevoir pour la période de redevance 2024, qui seront prélevées en 2025 (cf. note 27 « Produits nets/(charges nettes) de commissions »)[53].

Le reste de cette rubrique incluait principalement a) les produits à recevoir sur des projets et services du SEBC en cours (cf. note 28 « Autres produits »), b) les produits au titre des intérêts courus sur d’autres instruments financiers et c) diverses provisions.

Note 6.5 – Divers

Au 31 décembre 2024, cette rubrique s’élevait à 53 millions d’euros (88 millions d’euros en 2023) et incluait principalement, pour un montant de 24 millions d’euros (28 millions d’euros en 2023), les soldes liés aux opérations de swap de change et de change à terme en devises comptabilisées au 31 décembre 2024 (cf. note 21 « Opérations de swap de change et de change à terme »). Ces soldes ont résulté de la conversion de ces opérations en leur contre-valeur en euros au coût moyen de la devise correspondante à la date de clôture de l’exercice, par comparaison avec les valeurs en euros auxquelles les opérations ont été initialement enregistrées (cf. « Instruments de hors bilan » à la section 2.3 « Règles et méthodes comptables »).

Elle incluait aussi des créances ayant trait à des projets et services en cours du SEBC (cf. note 29 « Autres produits ») et des soldes relatifs à de la taxe sur la valeur ajoutée récupérable.

Note 7 – Billets en circulation

Cette rubrique recouvre la part de la BCE (8 %) dans le total des billets en euros en circulation (cf. « Billets en circulation » à la section 2.3 « Règles et méthodes comptables »), qui s’élevait à 127 067 millions d’euros au 31 décembre 2024 (125 378 millions d’euros en 2023).

Note 8 – Autres engagements en euros envers des établissements de crédit de la zone euro

Les banques centrales de l’Eurosystème ont la possibilité d’accepter les espèces en garantie des facilités de prêt de titres dans le cadre de leur PSPP et de leur PEPP, sans devoir les réinvestir. Dans le cas de la BCE, ces opérations sont effectuées par un établissement spécialisé.

Au 31 décembre 2024, les soldes résultant de cet encours d’opérations de prêt effectuées avec des établissements de crédit de la zone euro se montaient à 2 388 millions d’euros au total (4 699 millions d’euros en 2023). Les espèces reçues en garanties ont été transférées aux comptes TARGET et, étant donné que ces espèces n’ont pas été placées en fin d’exercice, les opérations ont été comptabilisées dans le bilan (cf. « Opérations de cession temporaire » à la section 2.3 « Règles et méthodes comptables » et note 18 « Programmes de prêts de titres »)[54].

Note 9 – Engagements en euros envers d’autres résidents de la zone euro

Note 9.1 – Administrations publiques

Au 31 décembre 2024, cette rubrique était constituée des dépôts du Fonds européen de stabilité financière (FESF), pour un montant de 73 millions d’euros (143 millions d’euros en 2023). Fin 2023, elle comprenait également les dépôts du Mécanisme européen de stabilité (MES). En vertu de l’article 21 des statuts du SEBC, la BCE peut agir en qualité d’agent fiscal pour le compte des institutions, organes, bureaux ou agences de l’Union, administrations centrales, autorités locales régionales ou autres autorités publiques, autres organismes ou entreprises publics des États membres.

Note 9.2 – Autres passifs

Cette rubrique recouvre les soldes des systèmes exogènes de la zone euro[55] connectés à TARGET par l’intermédiaire de la composante TARGET-BCE. Au 31 décembre 2024, ce poste s’élevait à 24 482 millions d’euros (20 479 millions d’euros en 2023).

Note 10 – Engagements en euros envers des non-résidents de la zone euro

Cette rubrique est constituée des éléments suivants :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Variation
millions d’euros

Soldes TARGET des BCN n’appartenant pas à la zone euro et des systèmes exogènes

2 908

3 854

(947)

Espèces reçues en garanties d’opérations de prêt de titres

2 062

5 637

(3 575)

Dépôts acceptés par la BCE en sa qualité d’agent fiscal

33 823

12 383

21 440

Accords de swap à des fins d’apport de liquidité

1 067

1 237

(171)

Total

39 859

23 111

16 748

Au 31 décembre 2024, la principale composante de cette rubrique se composait des dépôts acceptés par la BCE en sa qualité d’agent fiscal pour le compte de la Commission européenne, en lien avec la gestion des activités d’emprunt et de prêt de l’UE (cf. note 22 « Gestion des opérations d’emprunt et de prêt »).

Elle incluait aussi les soldes TARGET des BCN hors zone euro vis-à-vis de la BCE (cf. « Soldes intra-SEBC/soldes intra-Eurosystème » à la section 2.3 « Règles et méthodes comptables ») et les soldes des systèmes exogènes hors zone euro connectés à TARGET par l’intermédiaire de la composante TARGET-BCE.

En outre, elle recouvre les soldes résultant d’opérations en cours de prêt de titres dans le cadre du PSPP et de prêt de titres publics dans le cadre du PEPP conduites avec des établissements de crédit hors zone euro. Les espèces reçues en garanties ont été transférées aux comptes TARGET et, étant donné que ces espèces n’ont pas été placées en fin d’exercice, les opérations ont été comptabilisées dans le bilan (cf. « Opérations de cession temporaire » à la section 2.3 « Règles et méthodes comptables » et note 18 « Programmes de prêts de titres »).

Le reste de cette rubrique était constitué d’un solde résultant de la mise en place du dispositif permanent d’échange réciproque de devises avec le Système de réserve fédérale des États-Unis. Dans le cadre de ce dispositif, la Banque de réserve fédérale de New York fournit des dollars à la BCE par le biais d’opérations de swap, en vue d’offrir des financements à court terme libellés en dollars aux contreparties de l’Eurosystème. La BCE engage parallèlement des opérations de swap adossées avec les BCN de la zone euro, qui utilisent les fonds correspondants pour mener des opérations d’apport de liquidité en dollars avec les contreparties de l’Eurosystème sous la forme d’opérations de cession temporaire. Ces opérations de swap adossées donnent lieu à des soldes intra-Eurosystème entre la BCE et les BCN de la zone euro. En outre, les opérations de swap effectuées par la BCE avec la Banque de réserve fédérale de New York et les BCN de la zone euro se traduisent par des créances et des engagements à terme qui sont comptabilisés dans les comptes hors bilan (cf. note 21 « Opérations de swap de change et de change à terme »).

Note 11 – Engagements en devises envers des non-résidents de la zone euro

Note 11.1 – Dépôts, comptes et autres engagements

Au 31 décembre 2024, aucun solde n’était comptabilisé dans cette rubrique, alors que, fin 2023, elle se composait d’un engagement en devises vis-à-vis d’un non-résident de la zone euro, pour un montant de 24 millions d’euros, apparu dans le cadre de la gestion des réserves de change de la BCE.

Note 12 – Engagements intra-Eurosystème

Note 12.1 – Dettes au titre des avoirs de réserve transférés

Cette rubrique représente les engagements vis-à-vis de BCN de la zone euro provenant du transfert des avoirs de réserve de change à la BCE lorsqu’elles ont rejoint l’Eurosystème. Conformément à l’article 30.2 des statuts du SEBC, la contribution de chaque BCN est fixée proportionnellement à ses parts dans le capital souscrit de la BCE.

L’ajustement quinquennal des pondérations des BCN de la zone euro dans la clé de répartition du capital de la BCE le 1er janvier 2024 a débouché sur une diminution de leur part dans le capital souscrit de la BCE (cf. note 16 « Capital et réserves »), Ces engagements ont ainsi été réduits de 109 millions d’euros le 1er janvier 2024 et ont été remboursés aux BCN de la zone euro en conséquence.

Depuis le
1er janvier 2024
millions d’euros

Au
31 décembre 2023
millions d’euros

Banque nationale de Belgique

1 488

1 470

Deutsche Bundesbank (Allemagne)

10 802

10 635

Eesti Pank (Estonie)

121

114

Central Bank of Ireland / Banc Ceannais na hÉireann (Irlande)

884

683

Banque de Grèce

916

998

Banco de España (Espagne)

4 796

4 811

Banque de France

8 114

8 240

Hrvatska narodna banka (Croatie)

314

327

Banca d’Italia (Italie)

6 498

6 854

Central Bank of Cyprus (Chypre)

89

87

Latvijas Banka (Lettonie)

157

157

Lietuvos bankas (Lituanie)

239

233

Banque centrale du Luxembourg

148

133

Central Bank of Malta / Bank Ċentrali ta’ Malta (Malte)

52

42

De Nederlandsche Bank (Pays-Bas)

2 396

2 364

Oesterreichische Nationalbank (Autriche)

1 199

1 181

Banco de Portugal (Portugal)

943

944

Banka Slovenije (Slovénie)

200

194

Národná banka Slovenska (Slovaquie)

466

462

Suomen Pankki – Finlands Bank (Finlande)

737

741

Total

40 562

40 671

La rémunération de ces engagements en 2024 a été calculée quotidiennement en fonction du dernier taux disponible utilisé par l’Eurosystème pour conduire ses appels d’offres dans le cadre des opérations principales de refinancement de l’Eurosystème, après ajustement pour tenir compte de la non-rémunération de la composante en or (cf. note 24.3 « Rémunération des créances des BCN au titre des avoirs de réserve transférés ») et note 34 « Modification du taux d’intérêt utilisé pour la rémunération des soldes intra-Eurosystème »).

Note 12.2 – Engagements liés à TARGET (nets)

Cette rubrique comprend majoritairement les soldes constitués lors de l’utilisation du système TARGET par les BCN de la zone euro vis-à-vis de la BCE (cf. « Soldes intra-SEBC/soldes intra-Eurosystème » à la section 2.3 « Règles et méthodes comptables »).

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Montants dus aux BCN de la zone euro au titre de TARGET

1 593 185

1 616 387

Montants dont les BCN de la zone euro sont redevables au titre de TARGET

(1 245 111)

(1 212 050)

Engagements TARGET nets

348 074

404 336

La diminution des engagements TARGET nets s’explique principalement par les entrées de trésorerie résultant a) de l’arrivée à échéance des titres acquis dans le cadre de l’APP et du PEPP, qui ont été réglés par le biais de comptes TARGET et n’ont été que partiellement compensés par les réinvestissements dans le cadre du PEPP (cf. note 4 « Titres en euros émis par des résidents de la zone euro ») et b) d’une augmentation des dépôts acceptés par la BCE en sa qualité d’agent fiscal pour le compte de la Commission européenne, en lien avec la gestion des activités d’emprunt et de prêt de l’UE (cf. note 10 « Engagements en euros envers des non-résidents de la zone euro »). L’incidence de ces facteurs a été partiellement compensée, pour l’essentiel, par les sorties de trésorerie résultant des charges d’intérêts payées sur les engagements TARGET nets de la BCE (cf. note 24.5 « Charges nettes d’intérêts au titre des soldes TARGET dus aux/par les BCN »).

À l’exception des soldes résultant des opérations de swap adossées effectuées lors des opérations d’apport de liquidité en dollars, la rémunération des positions détenues dans TARGET par les BCN de la zone euro vis-à-vis de la BCE en 2024 a été calculée quotidiennement en fonction du dernier taux disponible utilisé par l’Eurosystème pour conduire ses appels d’offres dans le cadre des opérations principales de refinancement (cf. note 24.5 « Charges nettes d’intérêts au titre des soldes TARGET dus aux/par les BCN » et note 34 « Modification du taux d’intérêt utilisé pour la rémunération des soldes intra-Eurosystème »).

Note 12.3 – Autres engagements envers l’Eurosystème (nets)

Au 31 décembre 2024, ce poste s’élevait à 40 millions d’euros (40 millions d’euros en 2023). Cette rubrique contenait principalement des dépôts acceptés par la BCE en sa qualité d’agent fiscal pour le compte de la Commission européenne, en lien avec la gestion des activités d’emprunt et de prêt de l’UE (cf. note 22 « Gestion des opérations d’emprunt et de prêt »).

Note 13 – Autres passifs

Note 13.1 – Écarts de réévaluation sur instruments de hors bilan

Au 31 décembre 2024, aucun solde n’était comptabilisé sous cette rubrique. Fin 2023, cette rubrique recouvrait principalement les effets de valorisation des opérations de swap de change et de change à terme en devises comptabilisées en fin d’année (cf. note 21 « Opérations de swap de change et de change à terme »). Ces effets de valorisation s’élevaient à 68 millions d’euros. Ils résultent de la conversion de ces opérations en leur contre-valeur en euros aux cours de change en vigueur à la date de clôture de l’exercice, par comparaison avec les valeurs en euros résultant de la conversion des opérations au coût moyen de la devise correspondante à cette date (cf. « Instruments de hors bilan » et « Actifs et passifs en or et devises » à la section 2.3 « Règles et méthodes comptables »).

Note 13.2 – Charges à payer et produits constatés d’avance

Cette rubrique est constituée des éléments suivants :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Variation
millions d’euros

Intérêts courus dont la BCE est redevable sur les soldes des BCN au titre de TARGET

4 636

6 390

(1 754)

Intérêts courus sur les créances des BCN au titre des avoirs de réserve transférés à la BCE

1 448

1 335

114

Intérêts courus sur les dépôts acceptés par la BCE en sa qualité d’agent fiscal

103

172

(69)

Autres charges et produits constatés d’avance

101

134

(33)

Total

6 288

8 030

(1 742)

Au 31 décembre 2024, les deux principales composantes de cette rubrique étaient les intérêts courus dont la BCE est redevable sur les soldes des BCN relatifs à TARGET pour décembre 2024 (cf. note 10 « Engagements en euros envers des non-résidents de la zone euro » et note 12.2 « Autres engagements envers l’Eurosystème (nets) ») et les intérêts dus aux BCN de la zone euro pour l’année 2024 au titre de leurs créances relatives aux réserves de change transférées à la BCE (cf. note 12.1 « Dettes au titre des avoirs de réserve transférés »). Ces montants ont été réglés en janvier 2025.

Cette rubrique comprenait aussi les intérêts courus dont la BCE est redevable sur les dépôts acceptés par la BCE en sa qualité d’agent fiscal (cf. note 9.1 « Administrations publiques », note 10 « Engagements en euros envers des non-résidents de la zone euro » et note 12.3 « Autres engagements envers l’Eurosystème (nets) »).

Le reste de cette rubrique incluait principalement a) les intérêts courus dont la BCE est redevable sur les soldes des systèmes exogènes de la zone euro connectés à TARGET par l’intermédiaire de la composante TARGET-BCE (cf. note 9.2 « Autres passifs ») et b) divers charges et produits constatés d’avance.

Note 13.3 – Divers

Au 31 décembre 2024, cette rubrique s’élevait à 1 327 millions d’euros (1 401 millions d’euros en 2023). Le total comprenait un montant de 574 millions d’euros (635 millions d’euros en 2023) représentant les soldes liés aux opérations de swap de change et de change à terme en devises comptabilisées au 31 décembre 2024 (cf. note 21 « Opérations de swap de change et de change à terme »). Ces soldes ont résulté de la conversion de ces opérations en leur contre-valeur en euros au coût moyen de la devise correspondante à la date de clôture de l’exercice, par comparaison avec les valeurs en euros auxquelles les opérations ont été initialement enregistrées (cf. « Instruments de hors bilan » à la section 2.3 « Règles et méthodes comptables »).

Cette rubrique inclut aussi un engagement locatif d’un montant de 110 millions d’euros (117 millions d’euros en 2023) (cf. « Contrats de location » à la section 2.3 « Règles et méthodes comptables »).

Elle comprend aussi le passif net de la BCE au titre des prestations définies concernant les avantages postérieurs à l’emploi et les autres prestations à long terme en faveur de son personnel[56], des membres du directoire et des membres du conseil de surveillance prudentielle employés par la BCE.

Avantages postérieurs à l’emploi et autres prestations à long terme à la BCE

Bilan
Les montants comptabilisés à la rubrique « Divers » (passif) du bilan concernant les avantages postérieurs à l’emploi et les autres prestations à long terme sont les suivants :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Personnel

Directoire
et conseil

Total

Personnel

Directoire
et conseil

Total

Obligation au titre des prestations définies

2 712

37

2 749

2 458

35

2 493

Juste valeur des actifs du fonds

(2 253)

-

(2 253)

(1 983)

-

(1 983)

Passif net au titre des prestations définies figurant à la rubrique « Divers » (passif)

459

37

496

475

35

510

Note : Les montants relatifs au directoire et au conseil de surveillance prudentielle figurent dans les colonnes « Directoire et conseil ».

La valeur actuelle des obligations au titre des prestations définies vis-à-vis des membres du personnel, à hauteur de 2 712 millions d’euros en 2024 (2 458 millions d’euros en 2023), incluait des prestations non financées par un mécanisme spécifique, d’un montant de 293 millions d’euros (278 millions d’euros en 2023), au titre des avantages postérieurs à l’emploi autres que les retraites et des autres prestations à long terme. La valeur actuelle des obligations au titre des prestations définies vis-à-vis des membres du directoire de la BCE et du conseil de surveillance prudentielle, à hauteur de 37 millions d’euros (35 millions d’euros en 2023) découle uniquement des dispositions non financées par un mécanisme spécifique relatives aux avantages postérieurs à l’emploi et aux autres prestations à long terme.

Les rajustements du passif net au titre des prestations définies concernant les avantages postérieurs à l’emploi sont inclus au bilan sous la rubrique « Comptes de réévaluation ». En 2024, les plus-values de rajustement au titre de cette rubrique s’élevaient à 416 millions d’euros (238 millions d’euros en 2023) (cf. note 15 « Comptes de réévaluation »).

Variations de l’obligation au titre des prestations définies, des actifs du fonds et des résultats des rajustements
La valeur actualisée de l’obligation au titre des prestations définies a été modifiée comme suit :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Personnel

Directoire
et conseil

Total

Personnel

Directoire
et conseil

Total

Obligation au titre des prestations définies en début d’exercice

2 458

35

2 493

1 947

31

1 978

Coût des services rendus au cours de l’exercice

121

3

123

101

2

103

Coût des services passés

119

1

120

-

-

-

Coût financier

85

1

86

77

1

79

Cotisations versées par les participants au fonds1

38

0

38

36

0

36

Prestations servies

(31)

(3)

(34)

(30)

(3)

(33)

Moins-values/(plus-values) de rajustement

(77)

0

(77)

327

4

331

Obligation au titre des prestations définies à la clôture de l’exercice

2 712

37

2 749

2 458

35

2 493

Note : Les montants relatifs au directoire et au conseil de surveillance prudentielle figurent dans les colonnes « Directoire et conseil ».
1) Total net comprenant les cotisations obligatoires et les transferts vers/en provenance du fonds. Les cotisations obligatoires versées par les membres du personnel s’élèvent à 7,4 % de leur salaire de base, tandis que celles versées par la BCE se montent à 20,7 %.

Le coût des services passés en 2024 concernait les cotisants actuels et les retraités et résulte d’une modification des règles régissant les plans de retraite de la BCE opérée en 2024, en vertu de laquelle l’augmentation annuelle des retraites s’alignera sur les ajustements généraux des salaires pour les membres du personnel de la BCE à compter de 2026.

Les plus-values de rajustement relatives à l’obligation au titre des prestations définies en 2024 étaient attribuables essentiellement à la hausse du taux d’actualisation utilisé pour la valorisation actuarielle, passé de 3,4 % en 2023 à 3,6 % en 2024, et à l’évolution des hypothèses démographiques.

La juste valeur des actifs du fonds au titre des prestations définies concernant les membres du personnel a enregistré les variations suivantes :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Juste valeur des actifs du fonds en début d’exercice

1 983

1 638

Produits d’intérêts des actifs du fonds

69

66

Plus-values de rajustement

104

189

Cotisations versées par l’employeur

81

75

Cotisations versées par les participants au fonds

38

36

Prestations servies

(21)

(20)

Juste valeur des actifs du fonds à la clôture de l’exercice

2 253

1 983

Les plus-values de rajustement sur les actifs du fonds enregistrées en 2024 s’expliquent par le rendement réel des parts du fonds, qui a été plus élevé que le produit d’intérêts estimé des actifs du fonds, calculé à partir de l’hypothèse d’un taux d’actualisation de 3,4 %.

Les résultats des rajustements ont enregistré les variations suivantes :

2024
millions d’euros 

2023
millions d’euros

Plus-values de rajustement en début d’exercice

238

369

Contributions des BCN adhérant à l’Eurosystème1

-

3

Plus-values sur les actifs du fonds

104

189

Plus-values/(moins-values) sur l’obligation

77

(331)

(Plus-values)/moins-values comptabilisées au compte de résultat

(2)

8

Plus-values de rajustement figurant sous la rubrique « Comptes de réévaluation » à la clôture de l’exercice

416

238

1) Lors de l’adoption de la monnaie unique par la Croatie, la Hrvatska narodna banka a contribué aux soldes de l’ensemble des comptes de réévaluation de la BCE au 31 décembre 2022, qui incluaient aussi les plus-values de rajustement comptabilisées à cette date.

Compte de résultat
Les montants enregistrés dans le compte de résultat sont les suivants :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Personnel

Directoire
et conseil

Total

Personnel

Directoire
et conseil

Total

Coût des services rendus au cours de l’exercice

121

3

123

101

2

103

Coût des services passés

119

1

120

-

-

-

Intérêts nets sur le passif net au titre des prestations définies

16

1

17

12

1

13

- Coût financier

85

1

86

77

1

79

- Produits d’intérêts des actifs du fonds

(69)

-

(69)

(66)

-

(66)

Rajustement (plus-values)/moins-values sur les autres prestations à long terme

(2)

0

(2)

8

(0)

8

Total inclus dans le poste « Frais de personnel »

253

5

258

121

3

124

Note : Les montants relatifs au directoire et au conseil de surveillance prudentielle figurent dans les colonnes « Directoire et conseil ».

Les montants comptabilisés au compte de résultat pour le coût des services rendus, le coût financier et les produits d’intérêts des actifs du fonds sont estimés en employant les taux appliqués l’année précédente. Le taux d’actualisation utilisé pour la valorisation actuarielle est passé de 3,9 % en 2022 à 3,4 % en 2023, ce qui a entraîné une hausse du coût des services rendus au cours de l’exercice 2024. Le coût financier et les produits d’intérêts des actifs du fonds ont également augmenté en raison de soldes plus élevés qui ont compensé l’incidence du taux d’actualisation plus bas utilisé.

Le coût des services passés résultant de la modification des règles régissant les plans de retraite de la BCE en 2024 a été intégralement comptabilisé au compte de résultat pour l’année au cours de laquelle la décision de modification a été prise.

Principales hypothèses
Pour effectuer les valorisations dont il est fait état dans cette note, les actuaires indépendants ont utilisé des hypothèses approuvées par le directoire aux fins de comptabilisation et d’information financière. Les principales hypothèses retenues pour le calcul des engagements au titre des avantages postérieurs à l’emploi et des autres prestations à long terme sont présentées ci-après :

2024
%

2023
%

Taux d’actualisation

3,60

3,40

Taux de rendement attendu des actifs du fonds1

4,60

5,30

Hausses générales futures des salaires2

2,00

2,00

Augmentations futures des retraites3

2,00

1,70

1) Ces hypothèses ont été utilisées pour calculer la part de l’obligation de la BCE au titre des prestations définies, qui est financée par des actifs assortis d’une garantie en capital sous-jacente.
2) En outre, une provision est constituée pour les hausses futures de salaires, atteignant jusqu’à 1,8 % par an, en fonction de l’âge des participants au plan de retraite.
3) En vertu des règles régissant le plan de retraite de la BCE, les retraites seront augmentées annuellement. En 2024, ces règles ont été modifiées afin d’aligner l’augmentation annuelle des retraites sur les ajustements généraux des salaires pour les membres du personnel de la BCE à partir de 2026. Avant cette modification, l’augmentation annuelle des retraites était également liée à l’ajustement général des salaires, mais elle était soumise à des conditions supplémentaires.

Note 14 – Provisions

Note 14.1 – Autres provisions

Au 31 décembre 2024, cette rubrique comprenait des provisions pour frais de gestion s’élevant à 72 millions d’euros (67 millions d’euros en 2023).

Note 15 – Comptes de réévaluation

Cette rubrique représente principalement les soldes de réévaluation provenant des plus-values latentes sur les actifs, les passifs et les instruments de hors bilan (cf. « Actifs et passifs en or et devises », « Titres », « Constatation des résultats » et « Instruments de hors bilan » à la section 2.3 « Règles et méthodes comptables »). Elle comprend également le rajustement du passif net au titre des prestations définies concernant les avantages postérieurs à l’emploi (cf. « Avantages postérieurs à l’emploi et autres prestations à long terme à la BCE » à la section 2.3 « Règles et méthodes comptables » et note 13.3 « Divers »).

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Variation
millions d’euros

Or

37 097

26 622

10 476

Devises

12 819

9 842

2 976

- Dollars des États-Unis

12 717

9 624

3 093

- Yens

-

206

(206)

- Renminbis

30

9

21

- DTS

72

4

68

- Autres

0

0

0

Titres et autres instruments

320

397

(77)

Passif net au titre des prestations définies concernant les avantages postérieurs à l’emploi

416

238

179

Total

50 653

37 099

13 554

Les comptes de réévaluation ont augmenté en 2024, en raison essentiellement de la hausse du cours de marché de l’or, exprimé en euros. Les comptes de réévaluation liés aux taux de change ont également progressé, principalement en raison de l’appréciation du dollar vis-à-vis de l’euro.

Les taux de change utilisés pour la réévaluation de fin d’exercice étaient les suivants :

Taux de change

2024

2023

Dollar pour 1 euro

1,0389

1,1050

Yens pour 1 euro

163,06

156,33

Renminbis pour 1 euro

7,5833

7,8509

Euro pour 1 DTS

1,2544

1,2157

Euros par once d’or fin

2 511,069

1 867,828

Note 16 – Capital et réserves

Note 16.1 – Capital

Modification de la clé de répartition du capital de la BCE
Conformément à l’article 29 des statuts du SEBC, les pondérations attribuées aux BCN dans la clé de répartition pour la souscription au capital de la BCE sont ajustées tous les cinq ans[57]. Un cinquième ajustement depuis la mise en place de la BCE a été effectué le 1er janvier 2024.

Capital libéré de la BCE
Le capital libéré de la BCE a diminué de 23 millions d’euros le 1er janvier 2024. Ce recul s’explique par la diminution globale de 0,2200 point de pourcentage de la pondération des BCN de la zone euro (qui ont entièrement libéré leur souscription au capital) dans le capital souscrit de la BCE de 10 825 millions d’euros et de l’augmentation de celle des BCN hors zone euro (qui ont libéré seulement 3,75 % de leur souscription).

Le tableau suivant montre les variations de la clé de répartition du capital, du capital souscrit et du capital libéré :

Depuis le 1er janvier 2024

Au 31 décembre 2023

Clé de
répartition
du capital
(en %)

Capital
souscrit
(en millions
d’euros)

Capital
libéré
(en millions
d’euros)

Clé de
répartition
du capital
(en %)

Capital
souscrit
(en millions
d’euros)

Capital
libéré
(en millions
d’euros)

Banque nationale de Belgique

3,0005

325

325

2,9630

321

321

Deutsche Bundesbank (Allemagne)

21,7749

2 357

2 357

21,4394

2 321

2 321

Eesti Pank (Estonie)

0,2437

26

26

0,2291

25

25

Central Bank of Ireland / Banc Ceannais na hÉireann (Irlande)

1,7811

193

193

1,3772

149

149

Banque de Grèce

1,8474

200

200

2,0117

218

218

Banco de España (Espagne)

9,6690

1 047

1 047

9,6981

1 050

1 050

Banque de France

16,3575

1 771

1 771

16,6108

1 798

1 798

Hrvatska narodna banka (Croatie)

0,6329

69

69

0,6595

71

71

Banca d’Italia (Italie)

13,0993

1 418

1 418

13,8165

1 496

1 496

Central Bank of Cyprus (Chypre)

0,1802

20

20

0,1750

19

19

Latvijas Banka (Lettonie)

0,3169

34

34

0,3169

34

34

Lietuvos bankas (Lituanie)

0,4826

52

52

0,4707

51

51

Banque centrale du Luxembourg

0,2976

32

32

0,2679

29

29

Central Bank of Malta / Bank Ċentrali ta’ Malta (Malte)

0,1053

11

11

0,0853

9

9

De Nederlandsche Bank
(Pays-Bas)

4,8306

523

523

4,7662

516

516

Oesterreichische Nationalbank (Autriche)

2,4175

262

262

2,3804

258

258

Banco de Portugal (Portugal)

1,9014

206

206

1,9035

206

206

Banka Slovenije (Slovénie)

0,4041

44

44

0,3916

42

42

Národná banka Slovenska (Slovaquie)

0,9403

102

102

0,9314

101

101

Suomen Pankki – Finlands Bank (Finlande)

1,4853

161

161

1,4939

162

162

Sous-total pour les BCN de la zone euro

81,7681

8 851

8 851

81,9881

8 875

8 875

Българска народна банка
(Banque nationale de Bulgarie) (Bulgarie)

0,9783

106

4

0,9832

106

4

Česká národní banka (Tchéquie)

1,9623

212

8

1,8794

203

8

Danmarks Nationalbank (Danemark)

1,7797

193

7

1,7591

190

7

Magyar Nemzeti Bank (Hongrie)

1,5819

171

6

1,5488

168

6

Narodowy Bank Polski (Pologne)

6,0968

660

25

6,0335

653

24

Banca Naţională a României (Roumanie)

2,8888

313

12

2,8289

306

11

Sveriges Riksbank (Suède)

2,9441

319

12

2,9790

322

12

Sous-total pour les BCN hors zone euro

18,2319

1 974

74

18,0119

1 950

73

Total

100,0000

10 825

8 925

100,0000

10 825

8 948

Les BCN de la zone euro ont entièrement libéré leur part dans le capital.

Les BCN hors zone euro sont tenues de libérer 3,75 % du montant de leur capital souscrit à titre de participation aux frais de fonctionnement de la BCE. Les BCN hors zone euro n’ont aucun droit sur les bénéfices distribuables de la BCE et ne sont pas tenues de couvrir les pertes de la BCE.

Note 17 – Report à nouveau déficitaire

Cette rubrique s’élevait à 1 266 millions d’euros au 31 décembre 2024 (zéro en 2023). Elle recouvre la perte de la BCE pour 2023, qui, à la suite d’une décision du Conseil des gouverneurs, avait été reportée au bilan de la BCE pour compensation par les bénéfices futurs.

2.5 Instruments de hors bilan

Note 18 – Programmes de prêts de titres

Pour la gestion de ses fonds propres, la BCE a conclu un accord relatif à un programme de prêts de titres aux termes duquel un établissement spécialisé est chargé de conduire des opérations de prêt de titres pour le compte de la BCE. Conformément aux décisions du Conseil des gouverneurs, la BCE a aussi mis à disposition, à des fins de prêt, les titres détenus à des fins de politique monétaire[58].

Selon les garanties reçues, les opérations de prêt de titres sont comptabilisées dans a) les comptes hors bilan lorsqu’elles sont effectuées contre remise de garanties en titres ou b) les comptes de bilan lorsqu’elles sont assorties de nantissements en espèces qui ne seraient toujours pas placés à la fin de l’année (cf. note 8 « Autres engagements en euros envers des établissements de crédit de la zone euro » et note 10 « Engagements en euros envers des non-résidents de la zone euro »).

La valeur de marché des titres prêtés et des garanties correspondantes était la suivante :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Titres prêtés contre une garantie sous forme de titres1

(37 393)

(32 791)

dont concernant des titres détenus à des fins de politique monétaire

(28 585)

(26 577)

Titres prêtés contre une garantie en espèces

(4 273)

(10 088)

dont concernant des titres détenus à des fins de politique monétaire

(4 273)

(10 088)

Valeur de marché des titres prêtés

(41 666)

(42 879)

Garanties sous forme de titres1

38 970

34 042

dont concernant des titres détenus à des fins de politique monétaire

29 761

27 651

Garanties en espèces2

4 450

10 336

dont concernant des titres détenus à des fins de politique monétaire

4 450

10 336

Valeur de marché des garanties

43 420

44 379

1) Ce montant est comptabilisé dans les comptes hors bilan.
2) Ce montant est comptabilisé dans les comptes de bilan sous les rubriques « Autres engagements en euros envers des établissements de crédit de la zone euro » et « Engagements en euros envers des non-résidents de la zone euro ».

Note 19 – Contrats à terme de taux d’intérêt

L’encours des transactions suivantes, converti aux taux de change relevés en fin d’année, s’élevait à :

Contrats à terme
sur taux d’intérêt libellés en devises

2024
Montant
du contrat
millions d’euros

2023
Montant
du contrat
millions d’euros

Variation
millions d’euros

Achats

382

2 207

(1 825)

Ventes

734

4 142

(3 408)

Ces opérations ont été effectuées dans le cadre de la gestion des réserves de change de la BCE.

Note 20 – Opérations à terme sur titres

Aucun encours d’opérations à terme sur titres n’était comptabilisé au 31 décembre 2024. Fin 2023, en revanche, les encours des achats et ventes à terme de titres s’élevaient chacun à 45 millions d’euros, convertis aux taux de change relevés en fin d’année.

Opérations à terme sur titres

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Variation
millions d’euros

Achats

-

45

(45)

Ventes

-

45

(45)

Ces opérations ont été effectuées dans le cadre de la gestion des réserves de change de la BCE.

Note 21 – Opérations de swap de change et de change à terme

Gestion des réserves de change
Des opérations de swap de change et de change à terme ont été effectuées dans le cadre de la gestion des réserves de change de la BCE. Les encours des créances et engagements résultant de ces opérations, convertis aux taux de change relevés en fin d’année, étaient les suivants en fin d’année :

Opérations de swap de change et de change à terme

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Variation
millions d’euros

Créances

2 873

2 778

96

Engagements

2 742

2 901

(159)

Accords de swap à des fins d’apport de liquidité
La BCE fait partie d’un réseau de lignes de swap et a mis en place des dispositifs d’échange réciproque de devises avec la Banque du Canada, la Banque d’Angleterre, la Banque du Japon, le Système de réserve fédérale des États-Unis et la Banque nationale suisse. Elle dispose également d’une ligne de swap réciproque avec la Banque populaire de Chine. Ces accords de swap permettent a) d’approvisionner les banques de la zone euro en liquidité dans les devises de ces banques centrales ; ou b) d’apporter des liquidités en euros aux établissements financiers dans les juridictions de ces banques centrales. En outre, des accords de swap sont en place avec la Banque nationale du Danemark (Danmarks Nationalbank) et la Banque de Suède (Sveriges Riksbank) pour l’apport de liquidité aux établissements financiers de leurs juridictions. Les accords susmentionnés visent à atténuer les tensions sur les marchés de financement internationaux et à minimiser les risques d’interactions négatives[59].

Des créances et des engagements libellés en dollars dont la date d’échéance se situe en 2025 ont résulté de la fourniture de liquidité en dollars aux contreparties de l’Eurosystème (cf. note 10 « Engagements en euros envers des non-résidents de la zone euro »).

Note 22 – Gestion des opérations d’emprunt et de prêt

En 2024, la BCE a continué d’assumer la responsabilité de la gestion des comptes et du traitement des paiements liés aux opérations d’emprunt et de prêt de l’UE dans le cadre du mécanisme de soutien financier à moyen terme, du mécanisme européen de stabilisation financière et de la convention de prêt dont bénéficie la Grèce.

Face à la pandémie de COVID-19, l’UE a octroyé des prêts aux États membres dans le cadre de l’instrument européen de soutien temporaire à l’atténuation des risques de chômage en situation d’urgence (SURE). L’accès à cet instrument a pris fin le 31 décembre 2022, mais les émissions concernées ont consisté en des obligations dont les échéances vont de 5 à 30 ans.

En 2024, l’UE a également continué de fournir des financements sous la forme de soutien financier non remboursable et de prêts aux États membres dans le cadre du programme « Next Generation EU » (NGEU), qui a été établi afin de soutenir la reprise économique au sein de l’Union, tout en favorisant la transition écologique et numérique de son économie. En 2024, l’UE a également apporté un soutien à l’Ukraine, sous la forme de prêts au titre du nouveau règlement établissant la facilité pour l’Ukraine, comprenant notamment un financement-relais exceptionnel, et à la République arabe d’Égypte, au moyen d’une assistance macrofinancière à court terme. La BCE a appuyé la Commission européenne pour la gestion des opérations liées à ces instruments.

En outre, la BCE agit en qualité d’organisme payeur pour le compte de la Commission européenne dans le cadre du nouveau service d’émission de l’UE, qui a été lancé en janvier 2024.

En 2024, la BCE a traité les paiements liés à toutes les opérations précitées.

Note 23 – Engagements conditionnels résultant de litiges en cours

Des actions en justice ont été engagées contre la BCE en ce qui concerne l’exercice de ses fonctions de surveillance prudentielle sur Banca Carige S.p.A. (ci-après Banca Carige). Dans deux de ces affaires, les actionnaires de Banca Carige demandent réparation financière à la BCE pour inaction et actes préjudiciables de la part de celle-ci dans l’exercice de ses fonctions de surveillance prudentielle. La BCE a gagné l’une de ces deux actions en justice en première instance, mais l’arrêt du Tribunal a fait l’objet d’un appel de la part de la partie adverse et est actuellement pendant devant la Cour de justice. L’autre procédure est toujours pendante devant le Tribunal. Ces questions seront tranchées compte tenu, entre autres, du verdict final donné dans d’autres affaires connexes. Dans l’une d’entre elles, le Tribunal de l’UE a jugé, dans son arrêt du 12 octobre 2022, que la décision de la BCE consistant à placer Banca Carige sous administration provisoire était dépourvue de fondement juridique approprié en vertu de la législation italienne. En conséquence, le Tribunal de l’UE a annulé la décision de la BCE de placer Banca Carige sous administration provisoire ainsi que la première extension de la durée de l’administration provisoire en 2019. La BCE a toutefois fait appel de ce jugement devant le Tribunal de l’UE, qui pourrait encore le rejeter. De plus, deux autres décisions visant la prolongation de l’administration provisoire font actuellement l’objet d’un recours en annulation, qui doit encore être statué.

2.6 Annexe au compte de résultat

Note 24 – Produits nets/(charges nettes) d’intérêts

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Variation
millions d’euros

Réserves de change

2 537

2 382

155

Titres détenus à des fins de politique monétaire

3 850

3 467

383

Prêts de titres détenus à des fins de politique monétaire

32

67

(35)

Créances relatives à la répartition des billets en euros au sein de l’Eurosystème

5 232

4 817

415

Soldes TARGET dus par les BCN

54 542

52 363

2 179

Fonds propres

703

625

77

Autres

3

2

0

Total des produits d’intérêts

66 898

63 723

3 175

Réserves de change

(0)

-

(0)

Titres détenus à des fins de politique monétaire1

(137)

(374)

238

Rémunération des créances des BCN au titre des avoirs de réserve transférés

(1 448)

(1 335)

(114)

Soldes TARGET dus aux BCN

(70 216)

(66 598)

(3 618)

Dépôts acceptés par la BCE en sa qualité d’agent fiscal

(1 219)

(1 953)

734

Autres

(861)

(655)

(206)

Total des charges d’intérêts

(73 881)

(70 916)

(2 965)

Charges nettes d’intérêts

(6 983)

(7 193)

210

1) Ce poste inclut les charges d’intérêts sur les espèces reçues en garantie.

Note 24.1 – Produits nets d’intérêts au titre des réserves de change

Les produits nets d’intérêts ou charges nettes d’intérêts au titre des réserves de change de la BCE, ventilés par type d’instrument, sont présentés ci-dessous :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Variation
millions d’euros

Comptes courants

85

82

3

Dépôts sur le marché monétaire

149

129

20

Opérations de mise en pension

(0)

-

(0)

Prises en pension

225

271

(46)

Titres

1 936

1 745

191

Opérations de swap et à terme en devises

142

155

(13)

Produits nets d’intérêts au titre des réserves de change

2 537

2 382

155

Les produits nets d’intérêts ou charges nettes d’intérêts au titre des réserves de change de la BCE, ventilés par devise, sont présentés ci-dessous :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Variation
millions d’euros

Dollars des États-Unis

2 434

2 298

136

Yens

9

(2)

11

Renminbis

12

13

(1)

DTS

83

73

10

Produits nets d’intérêts au titre des réserves de change

2 537

2 382

155

Note 24.2 – Produits d’intérêt au titre des créances relatives à la répartition des billets en euros au sein de l’Eurosystème

En 2024, les produits d’intérêts de la BCE liés à sa part de 8 % de la valeur totale des billets en euros en circulation (cf. « Billets en circulation » à la section 2.3 « Règles et méthodes comptables » et note 5.1 « Créances relatives à la répartition des billets en euros au sein de l’Eurosystème ») s’élevaient à 5 232 millions d’euros (4 817 millions d’euros en 2023). L’augmentation s’explique par la hausse du taux moyen appliqué aux principales opérations de refinancement par rapport à l’année précédente (4,1 % en 2024, contre 3,8 % en 2023).

Note 24.3 – Rémunération des créances des BCN au titre des avoirs de réserve transférés

En 2024, les charges de rémunération résultant des créances des BCN de la zone euro au titre des réserves de change transférées à la BCE (cf. note 12.1 « Dettes au titre des avoirs de réserve transférés ») se sont élevées à 1 448 millions d’euros (1 335 millions d’euros en 2023). L’augmentation s’explique par la hausse du taux moyen appliqué aux principales opérations de refinancement par rapport à l’année précédente (4,1 % en 2024, contre 3,8 % en 2023).

Note 24.4 – Produits nets d’intérêts issus des titres détenus à des fins de politique monétaire

Les produits nets d’intérêts issus des titres détenus à des fins de politique monétaire se présentent comme suit :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Variation
millions d’euros

SMP1

24

49

(24)

APP

CBPP3

178

179

(1)

ABSPP

419

642

(223)

PSPP – Titres des administrations/agences publiques

2 022

1 997

25

Total pour l’APP

2 619

2 818

(199)

PEPP

PEPP – Obligations sécurisées

6

4

2

PEPP – Titres des administrations/agences publiques

1 201

597

604

Total pour le PEPP

1 206

600

606

Produits nets d’intérêts issus des titres détenus à des fins de politique monétaire

3 850

3 467

383

1) Les produits nets d’intérêts provenant des avoirs de la BCE en obligations souveraines grecques acquises dans le cadre du programme SMP se sont élevés à 18 millions d’euros (31 millions d’euros en 2023).

Note 24.5 – Charges nettes d’intérêts au titre des soldes TARGET dus par les/aux BCN

Les produits ou charges d’intérêts au titre des soldes TARGET dus aux/par les BCN se présentent comme suit :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Variation
millions d’euros

Produits d’intérêts au titre des soldes TARGET dus par les BCN

54 542

52 363

2 179

- BCN de la zone euro

54 542

52 363

2 179

Charges d’intérêts au titre des soldes TARGET dus aux BCN

(70 216)

(66 598)

(3 618)

- BCN de la zone euro

(70 150)

(66 534)

(3 615)

- BCN n’appartenant pas à la zone euro

(66)

(64)

(2)

Charges nettes d’intérêts au titre des soldes TARGET dus aux/par les BCN

(15 674)

(14 236)

(1 439)

L’augmentation s’explique principalement par la hausse du taux moyen appliqué aux principales opérations de refinancement par rapport à l’exercice précédent (4,1 % en 2024, contre 3,8 % en 2023).

Note 25 – Plus-values/(moins-values) réalisées sur opérations financières

Les plus/moins-values réalisées sur les opérations financières ont été les suivantes :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Variation
millions d’euros

Moins-values nettes réalisées

(53)

(117)

63

Plus-values nettes réalisées sur les avoirs de réserve et l’or

36

11

26

Moins-values nettes réalisées sur opérations financières

(17)

(106)

89

Les moins-values nettes réalisées comprennent les plus-values et moins-values réalisées sur les titres et les contrats à terme de taux d’intérêt. Les moins-values nettes réalisées en 2024 résultent principalement du traitement comptable de l’amortissement des décotes et des primes liées aux remboursements de titres détenus dans le cadre de l’ABSPP[60]. Les moins-values nettes réalisées ont été partiellement contrebalancées par les plus-values nettes réalisées sur les avoirs de réserve, qui ont largement résulté des réductions de valeur de fin d’année sur une série de titres en dollars.

Le tableau suivant présente les plus-values et moins-values réalisées sur opérations financières, ventilées par devise et par trimestre :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

T1

T2

T3

T4

Total

T1

T2

T3

T4

Total

Plus-values/(moins-values) nettes réalisées

Dollars des États-Unis

(10)

(23)

38

(13)

(8)

41

22

(64)

(20)

(21)

Yens

(0)

(2)

(0)

(2)

(4)

(5)

4

(1)

(4)

(5)

Renminbis

1

1

3

1

7

0

0

0

(0)

0

Euros

(27)

(11)

(3)

(6)

(48)

(42)

(21)

(16)

(12)

(91)

Sous-total

(36)

(35)

38

(20)

(53)

(5)

4

(81)

(35)

(117)

Plus-values/(moins-values) nettes réalisées sur les avoirs de réserve et l’or

Dollars des États-Unis

(0)

(0)

0

37

37

0

2

1

5

8

Yens

(0)

(0)

(0)

(0)

(1)

2

0

0

0

2

Renminbis

0

(0)

(0)

(0)

(0)

0

(0)

0

(0)

0

Autres

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Sous-total

(0)

(0)

0

37

36

2

3

1

5

11

Total

(36)

(35)

38

17

(17)

(3)

7

(80)

(30)

(106)

Note 26 – Réductions de valeur sur actifs financiers et positions financières

Les réductions de valeur sur actifs financiers et positions financières ont été les suivantes :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Variation
millions d’euros

Moins-values latentes sur titres

(187)

(38)

(150)

Moins-values latentes de change

(81)

-

(81)

Réductions de valeur sur actifs financiers et positions financières

(269)

(38)

(231)

La valeur de marché de certains titres, principalement détenus dans le portefeuille en dollars, s’est contractée vers fin 2024, parallèlement à l’augmentation des rendements correspondants, ce qui a entraîné des moins-values latentes en fin d’exercice.

Les moins-values latentes de change sont dues à l’ajustement du coût d’acquisition moyen des avoirs en yens japonais de la BCE à leur taux de change de fin d’exercice 2024. Cette évolution reflète la dépréciation du yen vis-à-vis de l’euro depuis que les achats ont été effectués.

Note 27 – Produits nets/(charges nettes) de commissions

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Variation
millions d’euros

Commissions (produits)

697

672

24

Commissions (charges)

(22)

(22)

(0)

Produits nets de commissions

674

650

24

Les produits figurant dans cette rubrique proviennent essentiellement des redevances de surveillance prudentielle. Les charges comprennent principalement des droits de garde.

Produits et charges liés aux missions de surveillance prudentielle
Les produits liés à la supervision bancaire comprennent essentiellement le revenu provenant des redevances de surveillance prudentielle. Afin de couvrir les dépenses qu’elle engage dans l’accomplissement de ses missions de surveillance prudentielle, la BCE perçoit une redevance annuelle des entités soumises à la supervision. Sur la base des dépenses annuelles réelles engagées par la BCE pour l’accomplissement de ses missions de surveillance prudentielle, le revenu provenant des redevances de surveillance prudentielle pour 2024 était de 681 millions d’euros (654 millions d’euros en 2023).

Afin de déterminer le montant des redevances à prélever, les dépenses annuelles réelles sont ajustées compte tenu des montants remboursés à des banques individuelles ou reçus de celles-ci pour des périodes de redevance antérieures et d’autres ajustements, notamment en fonction des intérêts reçus pour délai de paiement[61]. Étant donné un ajustement lié aux intérêts reçus pour délai de paiement et les montants nets remboursés à des banques individuelles pour des périodes de redevance antérieures, le montant annuel des redevances de surveillance prudentielle à prélever sur les entités soumises à la surveillance prudentielle pour la période de redevance 2024 correspond à un montant sensiblement identique aux 681 millions d’euros de dépenses annuelles réelles[62] (cf. note 6.4 « Produits à recevoir et charges payées d’avance »). Les redevances de surveillance prudentielle seront facturées au deuxième trimestre 2025[63].

La BCE est également habilitée à imposer des sanctions administratives aux entités soumises à la surveillance prudentielle en cas de manquement aux obligations applicables selon le droit bancaire de l’UE en matière d’exigences prudentielles (y compris les décisions prudentielles de la BCE). Les recettes qui en découlent ne sont pas prises en compte dans le calcul des redevances de surveillance prudentielle annuelles, pas plus que le remboursement de ces sanctions en cas de modification ou d’annulation de décisions antérieures. Ces montants sont enregistrés dans le compte de résultat de la BCE. En 2024, les recettes provenant de sanctions imposées aux entités contrôlées se sont élevées à 16 millions d’euros (18 millions d’euros en 2023).

De ce fait, les produits de la BCE au titre des missions de surveillance prudentielle étaient les suivants :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Variation
millions d’euros

Produit des redevances de surveillance prudentielle

681

654

27

- Revenu tiré des redevances prudentielles liées aux entités importantes ou groupes importants

651

626

25

- Revenu tiré des redevances prudentielles liées aux entités moins importantes ou groupes moins importants

29

27

2

Sanctions administratives imposées

16

18

(2)

Recettes liées aux missions de supervision bancaire

696

671

25

Les dépenses liées à la supervision bancaire résultent de la surveillance directe des entités importantes, du suivi de la surveillance des entités moins importantes ainsi que de l’exécution de tâches horizontales et de la fourniture de services spécialisés. Elles sont constituées des charges directes supportées par la fonction de surveillance prudentielle de la BCE et des dépenses pertinentes liées aux unités de soutien nécessaires à l’accomplissement des fonctions prudentielles, notamment dans les domaines suivants : locaux et équipements ; ressources humaines ; informatique ; services juridiques, d’audit et administratifs partagés ; communication et traduction ; et autres activités.

Pour 2024, les dépenses effectives relatives aux missions de surveillance prudentielle de la BCE, qui sont recouvrées sous la forme des redevances annuelles de surveillance prudentielle, se sont élevées à 681 millions d’euros (654 millions d’euros en 2023). Outre l’incidence de l’inflation, l’intensification des initiatives prudentielles ainsi que l’accroissement des coûts liés aux développements continus et aux améliorations des systèmes informatiques dédiés à la supervision bancaire ont contribué à la hausse globale de ces dépenses.

Note 28 – Produits des instruments de capitaux propres et des titres de participation

Le dividende d’un montant de 1 million d’euros reçu en 2024 (1 million d’euros en 2023) au titre des actions de la BRI détenues par la BCE (cf. note 6.2 « Autres actifs financiers ») est présenté dans cette rubrique.

Note 29 – Autres produits

Les autres produits divers se sont établis à 119 millions d’euros en 2024 (72 millions d’euros en 2023). La hausse est principalement attribuable aux contributions des BCN participantes aux coûts engagés par la BCE en liaison avec les projets et les services en cours du SEBC.

Note 30 – Frais de personnel

Les frais de personnel se répartissaient de la façon suivante :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Variation
millions d’euros

Traitements et indemnités

560

528

32

Cotisations au régime d’assurance maladie

26

25

2

Avantages postérieurs à l’emploi et autres prestations à long terme

258

124

134

Frais de personnel

844

676

167

L’effectif moyen (en équivalent temps plein[64]) employé par la BCE en 2024 s’est élevé à 4 297 (4 222 en 2023), dont 386 à des postes de direction (380 en 2023).

L’accroissement des dépenses relatives aux avantages postérieurs à l’emploi s’explique par une modification des règles régissant les plans de retraite de la BCE en 2024. Conformément aux règles comptables de la BCE en matière de retraites, le coût des services passés résultant de cette modification a été intégralement porté au compte de résultat pour 2024, lorsque la décision a été prise (cf. note 13.3 « Divers »). Les traitements et indemnités ont augmenté en fonction de la hausse prévue des effectifs moyens de la BCE et des ajustements réguliers des salaires.

Rémunération des membres du directoire et du conseil de surveillance prudentielle
Les membres du directoire et les membres du conseil de surveillance prudentielle employés par la BCE perçoivent un traitement de base et une indemnité de résidence. En ce qui concerne le/la président(e), un logement est mis à sa disposition, à la place de l’indemnité de résidence. Les membres du directoire et le président du conseil de surveillance prudentielle perçoivent aussi une indemnité pour frais de représentation. Conformément aux conditions d’emploi du personnel de la Banque centrale européenne, les membres des deux organes peuvent avoir droit à des allocations de foyer, pour enfant à charge, scolaires ou autres, en fonction de leur situation individuelle. Les traitements sont soumis à l’impôt communautaire ainsi qu’à des déductions au titre des cotisations aux régimes de retraite, d’assurance maladie, de soins de longue durée et accidents. Les indemnités et allocations ne sont ni imposables ni soumises à retenue pour pension.

En 2024, les traitements de base versés aux membres du directoire et aux membres du conseil de surveillance prudentielle employés par la BCE (c’est-à-dire à l’exclusion des représentants des autorités de surveillance nationales) ont été les suivants[65] :

2024
euros

2023
euros

Christine Lagarde (présidente)

466 092

444 984

Luis de Guindos (vice-président)

399 528

381 444

Piero Cipollone (membre du directoire depuis le 1er novembre 2023)

332 928

52 976

Frank Elderson (membre du directoire)

332 928

317 856

Philip R. Lane (membre du directoire)

332 928

317 856

Fabio Panettta (membre du directoire jusqu’au 31 octobre 2023)

-

264 880

Isabel Schnabel (membre du directoire)

332 928

317 856

Total directoire

2 197 332

2 097 852

Total conseil de surveillance prudentielle (membres employés par la BCE)1

1 364 558

1 374 853

dont :

Claudia Buch (présidente du conseil de surveillance prudentielle depuis le 1er janvier 2024)

332 928

-

Andrea Enria (président du conseil de surveillance prudentielle jusqu’au 31 décembre 2023)

-

317 856

Total

3 561 890

3 472 705

1) Le montant total inclut la rémunération du président (2023)/de la présidente (2024) du conseil de surveillance prudentielle et des membres de la BCE. Frank Elderson ne perçoit aucune rémunération supplémentaire en tant que vice-président du conseil de surveillance prudentielle. Les montants totaux pour 2024 avaient été conditionnés par le laps de temps écoulé entre la fin et le début des mandats de deux membres du conseil de surveillance prudentielle et de leurs successeurs, alors que, tout au long de 2023, l’ensemble des membres du conseil de surveillance prudentielle de la BCE ont été en fonction.

Les indemnités et allocations versées aux membres des deux organes et les cotisations aux régimes d’assurance maladie, soins de longue durée et accidents payées par la BCE en leur nom se sont élevées au total à 1 254 013 euros (1 169 703 euros en 2023).

Des indemnités temporaires peuvent être versées aux anciens membres du directoire et du conseil de surveillance prudentielle pendant un certain temps après la fin de leur mandat. En 2024, ces versements ainsi que les allocations correspondantes et les cotisations de la BCE aux régimes d’assurance maladie, soins de longue durée et accidents des anciens membres de ces deux organes se sont élevés à 552 772 euros (365 864 euros en 2023). Cette augmentation s’explique par le fait que davantage d’anciens membres du directoire ont reçu ces paiements en 2024 par rapport à 2023.

Les versements liés aux retraites, y compris les indemnités postérieures à l’emploi, et les cotisations aux régimes d’assurance maladie, de soins de longue durée et accidents versées aux anciens membres des deux organes et à leurs ayants droit se sont établies à 2 185 215 euros (2 670 313 euros en 2023)[66]. En 2024, ce montant comprenait une somme forfaitaire versée à un ancien membre du directoire au moment de son départ, tandis qu’en 2023, il comprenait une somme forfaitaire versée à un ancien membre du directoire à son départ à la retraite. Ces paiements ont été effectués en lieu et place des futurs paiements de retraite.

Note 31 – Charges administratives

Les charges administratives se répartissaient de la façon suivante :

2024
millions d’euros

2023
millions d’euros

Variation
millions d’euros

Loyers, entretien des locaux et services collectifs

57

52

5

Dépenses liées au personnel

74

67

7

Frais liés aux services informatiques

153

137

16

Services externes

162

161

0

Autres charges

67

64

3

Charges administratives

513

481

32

L’augmentation des charges administratives en 2024 s’explique principalement par a) la hausse des frais liés aux services informatiques dans le cadre de la transformation numérique (« Frais liés aux services informatiques ») et b) la contribution de la BCE à l’extension de la garderie de l’École européenne de Francfort (« Frais de recrutement »). L’inflation a continué d’affecter diverses dépenses enregistrées sous cette rubrique.

Note 32 – Charges de production des billets

En 2024, ces dépenses se sont élevées à 9 millions d’euros (9 millions d’euros en 2023). Elles ont principalement eu trait aux coûts de transport transfrontière des billets en euros, d’une part entre imprimeries et BCN pour la livraison des nouveaux billets, d’autre part entre BCN lorsqu’il s’agit de compenser les pénuries en faisant appel à des stocks excédentaires. Ces coûts sont supportés de façon centralisée par la BCE.

Note 33 – Transfert (vers)/depuis les provisions pour risques

En 2023, cette rubrique comprenait la reprise totale de la provision pour risques financiers, à hauteur de 6 620 millions d’euros, destinée à couvrir partiellement les pertes découlant d’expositions aux risques financiers (cf. « Provision pour risques financiers » à la section 2.3 « Règles et méthodes comptables »). En conséquence, cette provision s’élevait à zéro au 31 décembre 2023. Aucun transfert n’a eu lieu en 2024.

2.7 Événements postérieurs à la date de clôture du bilan

Note 34 – Modification du taux d’intérêt utilisé pour la rémunération des soldes intra-Eurosystème

Le 13 mars 2024, le Conseil des gouverneurs s’est entendu sur un ensemble de principes destinés à guider la mise en œuvre de la politique monétaire à l’avenir et a décidé, parmi les principaux paramètres approuvés, qu’il continuerait de piloter l’orientation de la politique monétaire par le biais du taux d’intérêt de la facilité de dépôt[67]. Dans le même contexte, le Conseil des gouverneurs a décidé que, à compter du 1er janvier 2025, le taux d’intérêt de la facilité de dépôt servirait de base pour la rémunération a) des soldes TARGET dus aux/par les BCN de la zone euro, b) des créances relatives à la répartition des billets en euros au sein de l’Eurosystème et c) des dettes au titre des avoirs de réserve transférés.

2.8 États financiers 2020-2024

Bilan

ACTIF

2020
millions
d’euros

2021
millions
d’euros

2022
millions
d’euros

2023
millions
d’euros

2024
millions
d’euros

Avoirs et créances en or

25 056

26 121

27 689

30 419

40 895

Créances en devises sur des non-résidents de la zone euro

45 971

51 433

55 603

55 876

58 117

Créances sur le FMI

680

1 234

1 759

2 083

2 227

Comptes auprès de banques, titres, prêts et autres actifs en devises

45 291

50 199

53 844

53 793

55 890

Créances en devises sur des résidents de la zone euro

4 788

2 776

1 159

1 450

4 094

Créances en euros sur des non-résidents de la zone euro

1 830

3 070

-

-

-

Comptes auprès de banques, titres et prêts

1 830

3 070

-

-

-

Autres créances en euros sur des établissements de crédit de la zone euro

81

38

12

17

2

Titres en euros émis par des résidents de la zone euro

349 008

445 384

457 271

425 349

376 781

Titres détenus à des fins de politique monétaire

349 008

445 384

457 271

425 349

376 781

Créances intra-Eurosystème

114 761

123 551

125 763

125 378

127 067

Créances relatives à la répartition des billets en euros au sein de l’Eurosystème

114 761

123 551

125 763

125 378

127 067

Autres actifs

27 797

27 765

31 355

34 739

33 644

Immobilisations corporelles et incorporelles

1 262

1 189

1 105

1 023

971

Autres actifs financiers

20 785

21 152

21 213

22 172

22 781

Écarts de réévaluation sur instruments de hors bilan

388

620

783

552

681

Produits à recevoir et charges payées d’avance

3 390

4 055

7 815

10 905

9 158

Divers

1 970

749

438

88

53

Total de l’actif

569 292

680 140

698 853

673 229

640 600

PASSIF

2020
millions
d’euros

2021
millions
d’euros

2022
millions
d’euros

2023
millions
d’euros

2024
millions
d’euros

Billets en circulation

114 761

123 551

125 763

125 378

127 067

Autres engagements en euros envers des établissements de crédit de la zone euro

2 559

9 473

17 734

4 699

2 388

Engagements en euros envers d’autres résidents de la zone euro

13 700

7 604

63 863

20 622

24 554

Administrations publiques

10 012

3 200

48 520

143

73

Autres passifs

3 688

4 404

15 343

20 479

24 482

Engagements en euros envers des non-résidents de la zone euro

11 567

112 492

78 108

23 111

39 859

Engagements en devises envers des non-résidents de la zone euro

-

-

-

24

-

Dépôts, comptes et autres engagements

-

-

-

24

-

Engagements intra-Eurosystème

378 432

375 136

355 474

445 048

388 676

Dettes au titre des avoirs de réserve transférés

40 344

40 344

40 344

40 671

40 562

Engagements liés à TARGET (nets)

336 828

334 618

315 090

404 336

348 074

Autres engagements envers l’Eurosystème (nets)

1 260

174

41

40

40

Autres passifs

3 095

2 877

5 908

9 498

7 615

Écarts de réévaluation sur instruments de hors bilan

636

568

430

68

-

Charges à payer et produits constatés d’avance

40

32

3 915

8 030

6 288

Divers

2 419

2 277

1 562

1 401

1 327

Provisions

7 641

8 268

6 636

67

72

Provisions pour risques

7 584

8 194

6 566

-

-

Autres provisions

57

74

69

67

72

Comptes de réévaluation

28 235

32 277

36 487

37 099

50 653

Capital et réserves

7 659

8 270

8 880

8 948

8 925

Capital

7 659

8 270

8 880

8 948

8 925

Report à nouveau déficitaire

-

-

-

-

(1 266)

Bénéfice/(perte) de l’exercice

1 643

192

-

(1 266)

(7 944)

Total du passif

569 292

680 140

698 853

673 229

640 600

Note : Par souci de comparaison, la présentation du bilan pour les années 2020-2023 a été adaptée pour correspondre à celle introduite en 2024. En outre, étant donné que le poste « Bénéfice/(perte) de l’exercice » a été inscrit en tant que rubrique négative distincte au passif du bilan, les montants des postes « Total de l’actif » et « Total du passif » en 2023 ont été ajustés en conséquence. Pour plus de détails sur ces changements, cf. « Modifications de la présentation dans les états financiers » à la section 2.3 « Règles et méthodes comptables ».

Compte de résultat

2020
millions
d’euros

2021
millions
d’euros

2022
millions
d’euros

2023
millions
d’euros

2024
millions
d’euros

Produits nets/(charges nettes) d’intérêts

2 017

1 566

900

(7 193)

(6 983)

Produits d’intérêts

2 027

1 575

12 314

63 723

66 898

Charges d’intérêts

(9)

(9)

(11 414)

(70 916)

(73 881)

Résultat net sur opérations financières et réductions de valeur

316

(139)

(1 950)

(144)

(286)

Plus-values/(moins-values) réalisées sur opérations financières

342

(6)

(110)

(106)

(17)

Réductions de valeur sur actifs financiers et positions financières

(26)

(133)

(1 840)

(38)

(269)

Produits nets/(charges nettes) de commissions

520

559

585

650

674

Produits des instruments de capitaux propres et des titres de participation

-

2

1

1

1

Autres produits

37

56

61

72

119

Frais de personnel

(646)

(674)

(652)

(676)

(844)

Charges administratives

(434)

(444)

(460)

(481)

(513)

Amortissement des immobilisations corporelles et incorporelles

(106)

(108)

(103)

(106)

(104)

Charges de production des billets

(14)

(13)

(9)

(9)

(9)

Autres charges

-

(5)

-

-

-

Bénéfice/(perte) avant le transfert (vers)/depuis les provisions pour risques

1 691

802

(1 627)

(7 886)

(7 944)

Transfert (vers)/depuis les provisions pour risques

(48)

(610)

1 627

6 620

-

Bénéfice/(perte) de l’exercice

1 643

192

-

(1 266)

(7 944)

Répartition des bénéfices

1 643

192

-

-

-

Note : Par souci de comparaison, la présentation du compte de résultat pour les années 2020-2023 a été adaptée pour correspondre à celle introduite en 2024. En outre, les montants figurant dans les rubriques « Intérêts et produits assimilés » et « Intérêts et charges assimilées » ont été retraités conformément à la logique de compensation des produits d’intérêts et des charges d’intérêt appliquée à partir de 2024. Pour plus de détails sur ces changements, cf. « Modifications de la présentation dans les états financiers » à la section 2.3 « Règles et méthodes comptables ».

3 Rapport du commissaire aux comptes indépendant

À la présidente et au Conseil des gouverneurs
de la Banque centrale européenne
Francfort-sur-le-Main

Rapport sur l’audit des états financiers de la BCE pour l’exercice 2024

Opinion

Nous avons vérifié, pour l’exercice clos le 31 décembre 2024, les états financiers de la Banque centrale européenne (BCE), qui figurent dans ses comptes annuels et comprennent son bilan, son compte de résultat ainsi qu’un résumé des règles et méthodes comptables significatives et d’autres notes explicatives.

À notre avis, les états financiers ci-joints sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle de la situation financière de la BCE au 31 décembre 2024 et des résultats de l’exercice financier s’achevant à cette date, conformément aux règles et méthodes comptables établies par le Conseil des gouverneurs et définies dans la décision (UE) 2024/2938 de la Banque centrale européenne du 14 novembre 2024 concernant les comptes annuels de la Banque centrale européenne (BCE/2024/32), qui s’appuie sur l’orientation (UE) 2024/2941 de la Banque centrale européenne du 14 novembre 2024 sur le cadre juridique des procédures comptables et d’information financière dans le Système européen de banques centrales (BCE/2024/31).

Fondement de l’opinion

Nous avons effectué l’audit conformément aux normes internationales (ISA) de la profession. Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont plus amplement décrites dans la section « Responsabilités de l’auditeur pour l’audit des états financiers » du présent rapport. Nous sommes indépendants de la BCE conformément aux règles de déontologie en vigueur en Allemagne s’appliquant à l’audit des états financiers, qui respectent le Code de déontologie des professionnels comptables du Conseil des normes internationales de déontologie comptable (le « Code de l’IESBA ») et nous nous sommes acquittés des autres responsabilités déontologiques qui nous incombent selon ces règles. Nous estimons que les éléments probants que nous avons obtenus sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion d’audit.

Informations supplémentaires

Le directoire de la BCE (le « directoire ») est responsable des informations supplémentaires incluses dans les comptes annuels de la BCE. Ces informations recouvrent toutes les informations comprises dans les comptes annuels de la BCE, à l’exception des états financiers de la BCE et du présent rapport.

Notre opinion sur les états financiers ne couvre pas les informations supplémentaires et nous n’exprimons aucune conclusion attestée à leur sujet.

La responsabilité qui nous incombe dans le cadre de l’audit des états financiers est de lire les informations supplémentaires et, ainsi, de déterminer si elles sont fondamentalement incompatibles avec les états financiers ou les connaissances que nous avons acquises au cours de l’audit ou si elles semblent foncièrement erronées.

Responsabilités du directoire de la BCE et des responsables de la gouvernance pour les états financiers

Le directoire est responsable de la préparation et de la présentation impartiale des états financiers, conformément aux principes établis par le Conseil des gouverneurs, qui sont définis dans la décision (UE) 2024/2938 de la Banque centrale européenne du 14 novembre 2024 concernant les comptes annuels de la Banque centrale européenne (BCE/2024/32), qui s’appuie sur l’orientation (UE) 2024/2941 de la Banque centrale européenne du 14 novembre 2024 sur le cadre juridique des procédures comptables et d’information financière dans le Système européen de banques centrales (BCE/2024/31), ainsi que du contrôle interne qu’il juge nécessaire pour permettre la préparation d’états financiers ne comportant pas d’anomalies significatives, qu’elles proviennent d’une fraude ou d’une erreur.

Lors de la préparation des états financiers, la responsabilité du directoire recouvre l’évaluation de la capacité de la BCE à poursuivre son activité, en dévoilant, selon que de besoin, des éléments relatifs à la continuité de l’exploitation et en appliquant le principe comptable de continuité d’exploitation.

Il incombe aux responsables de la gouvernance de surveiller le processus d’information financière de la BCE.

Responsabilités de l’auditeur pour l’audit des états financiers

Nos objectifs sont d’obtenir l’assurance raisonnable que les états financiers pris dans leur ensemble sont exempts d’anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs, et de délivrer un rapport de l’auditeur contenant notre opinion. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, qui ne garantit toutefois pas qu’un audit réalisé conformément aux normes ISA permettra toujours de détecter toute anomalie significative qui pourrait exister. Les anomalies peuvent résulter de fraudes ou d’erreurs et elles sont considérées comme significatives lorsqu’il est raisonnable de s’attendre à ce que, individuellement ou collectivement, elles puissent influer sur les décisions économiques que les utilisateurs des états financiers prennent en se fondant sur ceux-ci.

Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes ISA, nous exerçons notre jugement professionnel et faisons preuve d’esprit critique tout au long de la préparation et de la réalisation de cet audit. En outre :

  • nous détectons et évaluons les risques que les états financiers comportent des anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs, concevons et mettons en œuvre des procédures d’audit en réponse à ces risques, et réunissons des éléments probants suffisants et appropriés pour fonder notre opinion. Le risque de non-détection d’une anomalie significative résultant d’une fraude est plus élevé que le risque de non-détection d’une anomalie significative résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les omissions volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du contrôle interne ;
  • nous acquérons une compréhension des éléments du contrôle interne pertinents pour l’audit afin de concevoir des procédures d’audit appropriées aux circonstances, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne de l’entité ;
  • nous apprécions le caractère approprié des méthodes comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par la direction, de même que des informations y afférentes fournies par cette dernière ;
  • nous tirons une conclusion quant au caractère approprié de l’utilisation par la direction du principe comptable de continuité d’exploitation et, selon les éléments probants obtenus, quant à l’existence ou non d’une incertitude significative liée à des événements ou situations susceptibles de jeter un doute important sur la capacité de l’entité à poursuivre son exploitation. Si nous concluons à l’existence d’une incertitude significative, nous sommes tenus d’attirer l’attention des lecteurs de notre rapport sur les informations fournies dans les états financiers au sujet de cette incertitude ou, si ces informations ne sont pas adéquates, d’exprimer une opinion modifiée. Nos conclusions s’appuient sur les éléments probants obtenus jusqu’à la date de notre rapport ;
  • nous évaluons la présentation d’ensemble, la forme et le contenu des états financiers, y compris les informations fournies dans les notes, et apprécions si les états financiers représentent les opérations et événements sous-jacents d’une manière propre à donner une image fidèle.

Nous sommes tenus de communiquer aux responsables de la gouvernance, notamment, l’étendue et le calendrier prévus des travaux d’audit et nos constatations importantes, y compris toute déficience importante du contrôle interne que nous aurions relevée au cours de notre audit.

Francfort-sur-le-Main, 12 février 2025

Baker Tilly GmbH & Co. KG
Wirtschaftsprüfungsgesellschaft


Dr. Stefan Wolfgang Fischer
Wirtschaftsprüfer


Maria Brück
Wirtschaftsprüferin

4 Annexe relative à la répartition des bénéfices/couverture des pertes

Cette annexe ne fait pas partie des états financiers de la BCE pour l’année 2024.

Conformément à l’article 33 des statuts du SEBC, le bénéfice net de la BCE doit être transféré dans l’ordre suivant :

  1. un montant à déterminer par le Conseil des gouverneurs, qui ne peut dépasser 20 % du bénéfice net, doit être transféré au fonds de réserve générale dans la limite de 100 % du capital ;
  2. le bénéfice net restant doit être distribué aux détenteurs de parts de la BCE proportionnellement aux parts qu’ils ont libérées[68].

Si la BCE enregistre une perte, celle-ci est couverte par le fonds de réserve générale de la BCE et, si nécessaire, après décision du Conseil des gouverneurs, par le revenu monétaire de l’exercice financier concerné au prorata et jusqu’à concurrence des montants alloués aux BCN, conformément à l’article 32.5 des statuts du SEBC[69].

La perte de la BCE en 2024 s’est élevée à 7 944 millions d’euros, comparé à une perte de 1 266 millions d’euros en 2023 après la reprise totale de la provision pour risques financiers Le Conseil des gouverneurs a décidé de reporter cette perte au bilan de la BCE pour compensation par les bénéfices futurs.

© Banque centrale européenne, 2025

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Tous droits réservés. Les reproductions à usage éducatif et non commercial sont cependant autorisées en citant la source.

Veuillez consulter le glossaire de la BCE pour toute question terminologique.

HTML ISBN 978-92-899-7052-5, ISSN 2443-4779, doi:10.2866/7355789, QB-01-25-039-FR-Q


  1. En raison des écarts d’arrondis, la somme des chiffres indiqués dans ce document peut ne pas être égale aux totaux fournis tandis que les pourcentages sont susceptibles de ne pas correspondre précisément aux valeurs absolues.

  2. Les « états financiers » comprennent le bilan, le compte de résultat, un résumé des règles et méthodes comptables significatives et d’autres notes explicatives. Les « comptes annuels » englobent les états financiers, le rapport de gestion, le rapport du commissaire aux comptes indépendant et l’annexe relative à la répartition des bénéfices/couverture des pertes. Des informations supplémentaires sur le processus de production et d’approbation des états financiers sont disponibles sur le site Internet de la BCE.

  3. En 2024, l’Eurosystème comptait vingt BCN.

  4. Version consolidée du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (JO C 202 du 7.6.2016, p. 1), telle que modifiée. La version consolidée non officielle du texte, avec la liste des modifications, est également disponible.

  5. Protocole (no 4) sur les statuts du Système européen de banques centrales et de la Banque centrale européenne (JO C 202 du 7.6.2016, p. 230). Le Système européen de banques centrales (SEBC) comprend la BCE et les BCN des vingt-sept États membres de l’UE.

  6. Des informations supplémentaires sur les instruments de politique monétaire de l’Eurosystème et plus précisément sur les opérations d’open market sont disponibles sur le site Internet de la BCE.

  7. Des informations supplémentaires sur les prêts de titres sont disponibles sur le site Internet de la BCE.

  8. Des informations supplémentaires sur les accords de swap de devises sont disponibles sur le site Internet de la BCE.

  9. Des informations supplémentaires sur les opérations d’apport de liquidité en euros de l’Eurosystème contre remise de garanties éligibles sont disponibles sur le site Internet de la BCE. Les accords de pension également décrits sur le site sont exploités par les BCN et n’ont donc aucune incidence sur les états financiers de la BCE.

  10. Des informations supplémentaires sur les services TARGET sont disponibles sur le site Internet de la BCE.

  11. Les systèmes exogènes sont des infrastructures de marchés financiers auxquelles le Conseil des gouverneurs donne accès à la composante TARGET-BCE, à condition qu’ils remplissent les conditions définies dans la décision (UE) 2022/911 de la Banque centrale européenne du 19 avril 2022 relative aux modalités de TARGET-BCE et abrogeant la décision BCE/2007/7 (BCE/2022/22) (JO L 163 du 17.6.2022, p. 1), telle que modifiée. La version consolidée non officielle du texte, avec la liste des modifications, est aussi disponible. Des informations supplémentaires sur les systèmes exogènes sont disponibles sur le site Internet de la BCE.

  12. L’APP comprend le troisième programme d’achats d’obligations sécurisées (CBPP3), le programme d’achats de titres adossés à des actifs (ABSPP), le programme d’achats de titres du secteur public (PSPP) et le programme d’achats de titres du secteur des entreprises (CSPP). La BCE n’a pas acquis de titres en vertu du CSPP. Des informations supplémentaires sur le programme d’achats d’actifs et le programme d’achats d’urgence face à la pandémie sont disponibles sur le site Internet de la BCE.

  13. De plus amples informations sur le profil des échéances du programme d’achats d’actifs et du programme d’achats d’urgence face à la pandémie sont disponibles sur le site internet de la BCE.

  14. Les avoirs en devises de la BCE comprennent les actifs inscrits au bilan dans les rubriques « Créances en devises sur des non-résidents de la zone euro – Comptes auprès de banques, titres, prêts et autres actifs en devises » et « Créances en devises sur des résidents de la zone euro ».

  15. Conformément aux recommandations du Groupe de travail sur la communication financière liée au climat, la BCE établira chaque année des déclarations financières en matière de climat concernant ses portefeuilles de fonds propres et de fonds de pension. Les déclarations pour 2023 ont été publiées sur le site Internet de la BCE en juin 2024. La publication des déclarations relatives à 2024 est prévue en juin 2025.

  16. Les indices de référence « accord de Paris » visent un alignement sur l’objectif de l’accord de Paris de limiter l’augmentation des températures moyennes mondiales bien au-dessous de 1,5 °C.

  17. Règlement (UE) 2021/1119 du Parlement européen et du Conseil du 30 juin 2021 établissant le cadre pour parvenir à la neutralité climatique et modifiant les règlements (CE) n° 401/2009 et (UE) 2018/1999 (« loi européenne sur le climat ») (JO L 243 du 9.7.2021, p. 1).

  18. Les dépenses engagées par la BCE pour l’accomplissement de ses missions de surveillance prudentielle sont recouvrées grâce aux redevances annuelles perçues auprès des entités soumises à la supervision. Des informations supplémentaires sur les redevances prudentielles sont disponibles sur le site Internet de la BCE consacré à la supervision bancaire.

  19. En vertu de l’article 21 des statuts du SEBC, la BCE peut agir en qualité d’agent fiscal pour le compte des institutions, organes, bureaux ou agences de l’Union, administrations centrales, autorités locales, régionales ou autres autorités publiques, autres organismes ou entreprises publics des États membres.

  20. Dans cette section, les « Comptes de réévaluation » comprennent les plus-values de réévaluation totales sur les avoirs en or, en devises et en titres et autres instruments, à l’exclusion du compte de réévaluation relatif aux avantages postérieurs à l’emploi.

  21. Cette définition des fonds propres est utilisée à la seule fin d’établir les comptes annuels de la BCE.

  22. Le 13 mars 2024, le Conseil des gouverneurs est convenu d’un ensemble de principes destinés à guider la mise en œuvre de la politique monétaire à l’avenir et a décidé, parmi les principaux paramètres approuvés, qu’il continuerait de piloter l’orientation de la politique monétaire par le biais du taux d’intérêt de la facilité de dépôt. Dans le même contexte, le Conseil des gouverneurs a décidé que, à compter du 1er janvier 2025, le taux d’intérêt de la facilité de dépôt servirait de base pour la rémunération a) des soldes TARGET dus aux/par les BCN de la zone euro, b) des créances relatives à la répartition des billets en euros au sein de l’Eurosystème et c) des dettes au titre des avoirs de réserve transférés.

  23. Le revenu provenant des redevances de surveillance prudentielle est inclus dans les « Autres produits et charges » (cf. graphique 13).

  24. L’ES est défini comme la perte moyenne, pondérée par les probabilités, qui survient dans le pire des scénarios (1-p) %, où p correspond au niveau de confiance.

  25. Des informations supplémentaires sur l’approche de modélisation des risques sont disponibles dans la publication intitulée « The financial risk management of the Eurosystem’s monetary policy operations », BCE, juillet 2015.

  26. Les résultats de ce test de résistance pour les obligations d’entreprises seront intégrés dans les informations liées au climat concernant les avoirs en obligations d’entreprise des BCN de la zone euro au titre du CSPP et du PEPP, dont la publication annuelle par la BCE a commencé en mars 2023. Pour de plus amples détails, cf. Déclarations financières en matière de climat concernant les avoirs en titres du secteur des entreprises détenus par l’Eurosystème à des fins de politique monétaire (anglais), BCE, mars 2023.
    Les résultats qualitatifs globaux de ce test de résistance ont aussi été publiés dans le Bulletin économique de la BCE. Cf. Résultats du test de résistance au risque climatique du bilan de l’Eurosystème en 2022, Bulletin économique, no 2/2023, BCE.

  27. La publication des résultats du test de résistance climatique 2024 sous forme qualitative est prévue pour le premier semestre 2025.

  28. Le risque opérationnel, qui recouvre tous les risques non financiers, est défini comme le risque de répercussions négatives pour la BCE, en termes d’activité, d’image ou de finances, résultant de personnes, de la mise en œuvre inadéquate ou du défaut de mise en œuvre de la gouvernance interne et de processus opérationnels, de la défaillance de systèmes sur lesquels sont basés les processus ou d’événements extérieurs (comme des catastrophes naturelles ou des attaques extérieures).

  29. Des informations supplémentaires sur la structure de gouvernance de la BCE sont disponibles sur le site Internet de la BCE.

  30. La gestion du risque de mauvaise conduite reçoit une attention croissante dans le secteur public et les grandes entreprises. Elle complète la gestion des risques financiers et opérationnel et peut être définie, pour la BCE, comme l’exposition d’un établissement au préjudice de réputation, mais également à d’autres types de préjudices, financiers notamment, portant atteinte à ses intérêts, résultant d’actions commises intentionnellement ou par négligence par ses responsables de haut niveau, ses employés ou ses sous-traitants et ne respectant pas les règles juridiques, d’éthique professionnelle et d’intégrité de l’établissement et/ou ses normes de bonne gouvernance ou de bonne administration.

  31. Les autres institutions sont le Parlement européen, le Conseil de l’Union européenne, la Commission européenne, la Cour de justice de l’Union européenne, la Cour des comptes européenne, le Comité économique et social européen et le Comité européen des régions.

  32. Cf. Accord entre le Parlement européen, le Conseil de l’Union européenne, la Commission européenne, la Cour de justice de l’Union européenne, la Banque centrale européenne, la Cour des comptes européenne, le Comité économique et social européen et le Comité européen des régions établissant un organe interinstitutionnel chargé des normes éthiques applicables aux membres des institutions et des organes consultatifs visés à l’article 13 du traité sur l’Union européenne (JO L, 2024/1365 du 17.5.2024).

  33. Les règles et méthodes comptables de la BCE sont exposées de manière détaillée dans la décision (UE) 2024/2938 de la Banque centrale européenne du 14 novembre 2024 concernant les comptes annuels de la Banque centrale européenne (BCE/2024/32) (JO L, 2024/2938 du 11.12.2024).
    Pour garantir l’harmonisation des procédures comptables et d’information financière régissant les opérations de l’Eurosystème, la décision s’appuie sur l’orientation (UE) 2024/2941 de la Banque centrale européenne du 14 novembre 2024 concernant le cadre juridique des procédures comptables et d’information financière dans le Système européen de banques centrales (BCE/2024/31) (JO L, 2024/2941 du 11.12.2024).
    Ces règles et méthodes comptables, qui sont revues et mises à jour régulièrement lorsque cela est jugé nécessaire, sont conformes aux dispositions de l’article 26.4 des statuts du Système européen de banques centrales (SEBC), qui imposent la normalisation des règles relatives aux procédures comptables et d’information financière régissant les opérations de l’Eurosystème.

  34. Un seuil minimum de 100 000 euros s’applique aux charges et provisions d’exploitation.

  35. Un contrat de location est classé en contrat de location-financement s’il transfère au preneur la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la propriété de l’actif sous-jacent. Dans le cas contraire, il est classé en contrat de location simple.

  36. Les fonds accumulés par un membre du personnel à travers des versements volontaires peuvent être utilisés au moment de la retraite pour acheter des droits à pension supplémentaires. Ceux-ci sont inclus dans l’obligation au titre des prestations définies à compter de cette date.

  37. Au 31 décembre 2024, les BCN hors zone euro participant à TARGET étaient les suivantes : Banque nationale de Bulgarie (Българска народна банка), Banque nationale du Danemark (Danmarks Nationalbank), Banque nationale de Pologne (Narodowy Bank Polski) et Banque nationale de Roumanie (Banca Naţională a României).

  38. Décision de la Banque centrale européenne du 13 décembre 2010 relative à l’émission des billets en euros (BCE/2010/29) (2011/67/UE) (JO L 35 du 9.2.2011, p. 26), telle que modifiée. La version consolidée non officielle du texte, avec la liste des modifications, est également disponible.

  39. La « clé de répartition des billets en euros » désigne les pourcentages résultant de la prise en compte de la part de la BCE dans le total des billets en euros émis et de l’application à la part des BCN dans ce total d’une clé de répartition identique à celle du capital souscrit.

  40. Décision (UE) 2016/2248 de la Banque centrale européenne du 3 novembre 2016 concernant la répartition du revenu monétaire des banques centrales nationales des États membres dont la monnaie est l’euro (BCE/2016/36) (JO L 347 du 20.12.2016, p. 26), telle que modifiée. La version consolidée non officielle du texte, avec la liste des modifications, est également disponible.

  41. Fin 2023 et 2024, cette provision s’établissait à zéro, car elle a été intégralement libérée pour couvrir partiellement les pertes survenues en 2023.

  42. Décision (UE) 2015/298 de la Banque centrale européenne du 15 décembre 2014 concernant la distribution provisoire du revenu de la BCE (BCE/2014/57) (JO L 53 du 25.2.2015, p. 24), telle que modifiée. La version consolidée non officielle du texte, avec la liste des modifications, est également disponible.

  43. En cas de soldes, ceux-ci auraient été présentés sous la rubrique « Divers » à l’actif du bilan.

  44. La provision pour risques financiers à déclarer dans cette rubrique s’élevait à zéro à la fin de 2023 et de 2024. C’est la raison pour laquelle le poste de passif « Provisions pour risques » n’apparaît pas au bilan.

  45. En ce qui concerne les actifs et passifs liés aux opérations de politique monétaire, la compensation entre produits et charges d’intérêts s’effectue au niveau du poste du bilan.

  46. Avoirs diminués des engagements libellés dans la devise correspondante qui font l’objet d’une réévaluation du cours de change. Ces avoirs sont compris dans les rubriques « Créances en devises sur des non-résidents de la zone euro », « Créances en devises sur des résidents de la zone euro », « Produits à recevoir et charges payées d’avance », « Engagements en devises envers des non-résidents de la zone euro », « Écarts de réévaluation sur instruments de hors bilan » (au passif) et « Charges à payer et produits constatés d’avance », et prennent également en compte les opérations de change à terme et de swap de change figurant dans les rubriques de hors bilan. Les plus-values sur les instruments financiers libellés en devises provenant des réévaluations ne sont pas prises en compte.

  47. Des informations supplémentaires sur le programme d’achats d’actifs sont disponibles sur le site Internet de la BCE.

  48. Cf. communiqué de presse du 15 juin 2023 ayant trait aux décisions de politique monétaire prises par le Conseil des gouverneurs.

  49. Des informations supplémentaires sur le programme d’achats d’urgence face à la pandémie sont disponibles sur le site Internet de la BCE.

  50. Cf. communiqué de presse du 14 décembre 2023 ayant trait aux décisions de politique monétaire prises par le Conseil des gouverneurs.

  51. Les valeurs de marché sont données à titre indicatif et sont calculées à partir des cotations du marché. Lorsque ces cotations ne sont pas disponibles, les prix du marché sont estimés à partir des modèles internes de l’Eurosystème.

  52. À l’exception des actions reçues par une BCN de l’Eurosystème en 2024 à la suite d’une restructuration d’entreprise, qui sont comptabilisées à la valeur de marché.

  53. Des informations supplémentaires sur les redevances de surveillance prudentielle sont disponibles sur le site internet de la BCE consacré à la supervision bancaire.

  54. Les opérations de prêt de titres qui ne donnent pas lieu à des garanties en espèces non investies en fin d’exercice sont comptabilisées dans les comptes hors bilan (cf. note 18 « Programmes de prêts de titres »).

  55. Les systèmes exogènes sont des infrastructures de marchés financiers auxquelles le Conseil des gouverneurs donne accès à la composante TARGET-BCE, à condition qu’ils remplissent les conditions définies dans la décision (UE) 2022/911 de la Banque centrale européenne du 19 avril 2022 relative aux modalités de TARGET-BCE et abrogeant la décision BCE/2007/7 (BCE/2022/22) (JO L 163 du 17.6.2022, p. 1), telle que modifiée. La version consolidée non officielle du texte, avec la liste des modifications, est également disponible. En fonction de l’entité qui en assure la gestion, les systèmes exogènes sont considérés soit résidents de la zone euro (cf. note 9.2 « Autres passifs »), soit non-résidents de la zone euro (cf. note 10 « Engagements en euros envers des non-résidents de la zone euro »). Des informations supplémentaires sur les systèmes exogènes sont disponibles sur le site Internet de la BCE.

  56. Le régime à prestations définies n’intègre que les cotisations obligatoires versées par la BCE et les employés. Les membres du personnel ont effectué des versements supplémentaires, sur une base volontaire, dans un fonds à cotisations définies, qui se sont élevés en 2024 à 266 millions d’euros (228 millions d’euros en 2023). Ces contributions sont investies dans les actifs du fonds et donnent lieu à une obligation correspondante de valeur égale.

  57. Ces pondérations sont aussi ajustées chaque fois que le nombre des BCN contribuant au capital de la BCE varie. Ces BCN sont celles des États membres de l’UE.

  58. Des informations supplémentaires sur les prêts de titres sont disponibles sur le site Internet de la BCE.

  59. Des informations supplémentaires sur les accords de swap à des fins d’apport de liquidité de la BCE sont disponibles sur le site Internet de la BCE. Les accords de pension également décrits sur ce site sont exploités par les BCN de la zone euro et ne sont donc pas pris en considération dans les comptes annuels de la BCE.

  60. Si la date de remboursement effective diffère de la date d’échéance légale (ce qui est généralement le cas pour l’ABSPP), le montant de la prime ou de la décote qui n’a pas encore été amortie est considéré comme réalisé proportionnellement à la valeur du principal remboursé.

  61. Cf. l’article 5, paragraphe 3, du règlement (UE) nº 1163/2014 de la Banque centrale européenne du 22 octobre 2014 sur les redevances de surveillance prudentielle (BCE/2014/41) (JO L 311 du 31.10.2014, p. 23), tel que modifié. La version consolidée non officielle du texte, avec la liste des modifications, est également disponible.

  62. La décision de la BCE concernant le montant total des redevances annuelles de surveillance prudentielle pour 2024 sera adoptée puis publiée à la mi-mars 2025.

  63. Des informations supplémentaires sur les redevances de surveillance prudentielle sont disponibles sur le site internet de la BCE consacré à la supervision bancaire.

  64. L’équivalent temps plein est une unité équivalente à un employé travaillant à plein temps pendant un an. Les titulaires d’un contrat à durée indéterminée, à durée déterminée et à court terme ainsi que les participants au Graduate Programme de la BCE sont inclus en proportion de leurs heures travaillées. Les employés en congé de maternité ou en congé de longue durée sont également inclus, mais pas le personnel en congé sans solde.

  65. Il s’agit de montants bruts, c’est-à-dire avant déduction de l’impôt communautaire.

  66. Ces versements liés aux retraites ont réduit l’obligation au titre des prestations définies incluse au bilan. Pour le montant net imputé au compte de résultat en ce qui concerne le régime de retraite des membres actuels du directoire et du conseil de surveillance prudentielle employés par la BCE, cf. note 13.3 « Divers ».

  67. Cf. communiqué de presse du 13 mars 2024 ayant trait aux décisions prises par le Conseil des gouverneurs.

  68. Les BCN n’appartenant pas à la zone euro ne peuvent recevoir aucune part du bénéfice distribuable de la BCE et ne sont pas tenues de couvrir les pertes de la BCE.

  69. L’article 32.5 des statuts du SEBC précise que la somme des revenus monétaires des BCN doit être répartie entre elles proportionnellement à leurs parts libérées dans le capital de la BCE.